Décidemment le sujet financier est au cœur de l’actualité de cette fin d’année. Alors que la Métropole vient de présenter son Plan Prévisionnel d’Investissement sur la décennie à venir (lire notre articles du 17/12/21), la ville de Clermont vient d’adopter son budget 2022, le premier sur une année complète pour la nouvelle mandature. Ce budget de 253 millions d’Euros a été élaboré dans un contexte de crise sanitaire dont il est difficile de connaître l’issue et par conséquent l’impact sur les finances publiques. Ceci étant, la municipalité l’a construit selon trois axes forts. Le premier est la responsabilité dans la gestion, ce qui signifie qu’elle s’engage à ne pas augmenter les impôts, à ne pas accroitre la dette et à limiter les dépenses en ressources humaines. Le second est le volontarisme en matière de déploiement social, économique et écologique, alors que le dernier vise l’exigence sur l’ensemble des questions de proximité.

253 millions de budget pour 110 millions de recettes fiscales

Avec ce budget, la ville prévoit de consacrer 40 millions d’euros à l’investissements (lire notre article du 29/06/21) et de distribuer 11,4 millions d’euros de subventions pour 7 millions d’euros de désendettement, 3 millions d’euros d’épargne brute et un augmentation d’impôts en 2022 réduite à 0. Les grandes mesures de l’année 2022 sont la gratuité expérimentale des transports en commun le week-end, qui entre dans le cadre de la transition écologique, le dépôt de candidature au titre de Capitale européenne de la Culture, la transformation du quartier Saint-Jean (lire notre article du 02/10/21), le déploiement de la très attendue brigade de soirée, la mise en œuvre du contrat territorial d’accueil des réfugié et enfin, la convention citoyenne.

Plus de volontarisme attendu par l’opposition

Dans son rôle, l’opposition trouve que la ville ne se montre pas assez volontariste en matière sociale et écologique. Elle aurait souhaité une anticipation des investissements pour accélérer la transition de la ville  avec par exemple plus de crèches plus de végétalisation et bien évidemment plus de pistes cyclables. Elle s’interroge également sur l’évolution des effectifs de la police municipale, s’étonnant que les promesses d’embauche faites pendant la campagne électorale n’aient pas été suivies d’effets. Pour ce qui est de la fiscalité, Eric Faidy représentant de la majorité présidentielle met en perspective le budget municipal et celui de la métropole. « Alors que les collectivités locales empruntent à des taux proches de zéro, la ville de Clermont préfère piloter un désendettement électoraliste. Olivier Bianchi espère que des ratios financiers en amélioration à la ville feront oublier qu’à la métropole il organise une hausse historique des impôts payés par les particuliers et par les entreprises. » a-t-il déclaré.
Du côté de la mairie on répond que la gestion active de la dette a fait économiser 287.000 € en 2022 et a produit une économie de plus de 10 M€ depuis 11 ans, soulignant la diminution constante des frais financiers, 3 M€ en 2022 contre 3,7 M€ en 2020.