Gérer une ville c’est savoir anticiper et voir sur le long terme. C’est la raison pour laquelle, l’équipe municipale clermontoise vient de publier une Programmation Pluriannuelle d’Investissement, autrement dénommée PPI. Elle permet de décliner l’ambition de la municipalité au-delà du mandat actuel, les dossiers courant jusqu’à 2030. La méthode choisie pour la programmation est assez inédite car basée sur deux axes majeurs : l’écologie, selon la méthode de l’Institut de l’économie pour le climat et le social intégrant les études menées conjointement par les services de la ville et le CCAS. Sur les 70 projets inscrits, certains sont culturels, Clermont entend bien décrocher le titre de capitale Européenne de la culture en 2028, d’autres sont destinés à assurer la transition écologique, à répondre aux attentes démocratiques et à accompagner l’exigence sociale.

Une planification qui peut évoluer

La programmation a pour enjeu d’assurer les investissements utiles et nécessaires aux habitants, en répondant aussi aux engagements de campagne qui ont séduit les électeurs. Mais elle doit garantir la préservation des ressources de la commune et préparer l’avenir. La planification peut néanmoins évoluer car l’équipe en place ne peut pas garantir sa présence après les prochaines élections municipales ou se retrouver face à un imprévu majeur comme ce fut le cas pour la crise du Covid.

277 millions sur 10 ans

Le programme est ambitieux avec 70 projets retenus pour un total de 277 millions, soit environ 25 millions chaque année. Les projets répartis sur l’ensemble du territoire clermontois toucheront donc tous les quartiers. La municipalité tient à ce que les dépenses soient profitables à tous les citoyens mais aussi aux entreprises locales à travers les commandes publiques qui permettent d’assurer un minimum de stabilité économique. Tout l’enjeu de la PPI consiste présenter des budgets équilibrés en compensant les dépenses par les ressources sans pour autant augmenter la fiscalité puisque l’actuel maire en a fait un engagement de campagne et qu’il reste sur un plan de désendettement de la ville à 8 ans.

Les projets à venir

Questionné sur le prochain gros projet à venir, Olivier Bianchi répond sans détour le Gymnase Saint-Jean dans le quartier du même nom qui se métamorphose actuellement. D’autres projets moins spectaculaire sont déjà à l’ordre du jour comme la végétalisation des cours d’écoles dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. La culture et le patrimoine bénéficieront quant à eux de 30 millions d’euros avec en point de mire le label Capitale Européenne de la Culture. Le spectacle vivant en sera bénéficiaire mais aussi les projets emblématiques comme la restauration de l’église des Minimes, la réhabilitation du quartier de Notre-dame-du-Port ou la rénovation des locaux du festival du court métrage.

Un mix ville-métropole

Les clermontois qui verront leur ville se transformer constateront en lisant les panneaux de chantier que les dépenses sont parfois partagées. En effet la métropole programme annuellement de son côté environ 100 millions par an. Elle peut financer, par exemple, la construction d’un bâtiment, d’un grand stade, ou modifier son réseau de transport en commun.  Cela génère un impact direct sur l’aménagement urbain que la ville prend à sa charge.