Transition écologique, attractivité, solidarité territoriale et proximité sont les quatre axes qui bornent le plan d’investissement adopté en assemblée métropolitaine. Le président Olivier Bianchi considère la chose comme historique et se félicite d’avoir rassemblé les maires des 21 commune qui composent Clermont Auvergne Métropole. « Les maires ont souscrit à ce plan, des communistes aux LR » annonce-t-il avec une fierté non dissimulée. « le dialogue a été engagé avec chacun des maires malgré des différences de fond sur certains points de vue. Nous mettons en place une politique très keynésienne, mais il faut se rappeler ce qu’était l’agglomération il y a 15 ans en comparaison ce qu’elle est devenue. » Hervé Prononce, vice président en charge des finances et du budget, maire UDI du Cendre, rappelle que la Métropole attendait depuis longtemps d’avoir des perspectives à long terme. « Grâce à cette cogouvernance nous pouvons nous projeter au delà de 2026 (ndlr fin du mandat actuel) et cela apporte de la stabilité. En 2026, une clause de « revoyure » permettra de modifier le PPI en cas de changement de majorité.
1,4 Milliard, soit 120 Millions investis annuellement jusqu’en 2033
Malgré les divergences naturelles liées aux étiquettes politiques, le plan d’investissement dont l’ampleur est inédite apporte de la cohérence. 1,4 Milliard d’euros seront investis jusqu’en 2033 soit 120 Millions par an, 80% sur le budget principal, 20% sur les budgets annexes autonomes. Sur les quatre grands axes, un bon nombre de dossiers sont déjà connus et ne représentent pas de réelles surprises. Ils concernent l’espace public à hauteur de 338,4 millions d’euros, le fameux projet InspiRe, 151,2 M€, l’habitat social, 120,3M€, l’attractivité économique 115,8 M€, la culture 88 M€ et les sports 52,8 M€. Pour financer tout cela, la métropole a besoin de recettes supplémentaire et va s’appuyer sur une hausse de la fiscalité assez sensible. Il est prévu une hausse de la taxe foncière, du taux foncier non bâti, de la Cotisation Foncière des Entreprises, des ordures ménagères. Il est également prévu de mettre l’accent sur les financements extérieurs (Europe, région…), de faire appel à de l’argent privé et pourquoi pas à du mécénat. Olivier Bianchi souhaite que le financement extérieur représente 20% du budget.
Dans l’opposition on parle d’oppression fiscale
Malgré l’entente générale au sein de l’assemble métropolitaine, certains membres de l’opposition sont vent debout. « La hausse est brutale et dans le même temps, nous ne constatons pas de volonté de mieux gérer la métropole, les dépenses de fonctionnement sont très importantes » déclare Julien Bony, conseiller métropolitain LR. « On est à 20 % de hausse sur les taxes (…) c’est une oppression fiscale » précise de son côté Julie Duvert, conseillère métropolitaine élue du groupe de la majorité présidentielle. A cela Olivier Bianchi répond « Nous devions notamment rattraper un retard puisque les impôts n’avaient pas été augmentés depuis 2011. Mais que veut la population ? Plus de services, plus de transports (…) cela passe aussi par l’impôt.
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