John Brassett, le plus auvergnat des musiciens anglais vit depuis plusieurs décennies dans les Combrailles, au cœur d’une vallée bien verte où il trouve l’inspiration et peut jouer jusqu’à point d’heure sans gêner les voisins. Pour accéder à sa maison, il emprunte une jolie route sinueuse, propice selon les jours, à la rêverie ou au pilotage sportif de sa moto préférée issue forcement de la production britannique de la grande époque. Cette route a été l’inspiratrice de son dernier album, le 15e, intitulé Valley Road. Le petit ruban d’asphalte se transforme en théâtre d’aventures plus ou moins extraordinaires comme une improbable rencontre avec Grace Kelly évidemment au volant d’une voiture de luxe anglaise ou un « run » un soir de pleine lune.

Spécialiste du « home-made »

John Brassett n’est pas du genre à fréquenter les studios d’enregistrement à la recherche du son tellement parfait qu’il finit par en devenir aseptisé. Son truc est plutôt de rester à la maison, de prendre le temps nécessaire à élaborer sa musique et l’atmosphère qui va avec. De cette production  « home made » dont il est devenu le spécialiste d’album en album, ressort un son très authentique qui n’est pas sans rappeler les premières heures du blues et son célèbre représentant Robert Johnson. La rythmique, en revanche, s’inscrit dans une modernité presque inhabituelle chez ce néo septuagénaire sur qui le poids des années ne semble jamais peser et qui prouve avec ce 15e album que créer permet de rester éternellement jeune.

John Brassett fêtera à la fois ses 70 ans, ses 50 ans de carrière et son 15e album, lors d’une soirée événement au Tremplin à Beaumont samedi 1er octobre à 20h30.
Il sera accompagné par deux fidèles compagnons de route qui, eux aussi, connaissent bien la valley road des Combrailles : Frédéric « lézard » Leclerc à la guitare et au chant et Franck Arbaretaz à la batterie, lap steel guitare, dobro et chant.