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Gestion des déchets : la métropole lance une campagne choc

"Si on ne fait rien, nos enfant ne raconteront plus les mêmes histoires..." est le slogan qu'à choisi Clermont Auvergne Métropole pour illustrer sa nouvelle campagne de communication sur la gestion des déchets. La campagne vise à inciter les citoyens à réfléchir et agir face au changement climatique.

41,8 % des émissions de gaz à effet de serre de la Métropole proviennent de la gestion des déchets, loin devant l’eau eau & l’assainissement et les réseaux de chaleur qui génèrent respectivement 23,5 et 17,4%.
Si l’on veut que l’ensemble des 21 communes soit aligné sur l’objectif de la dernière COP27 de ne pas dépasser le seuil des + 1,5° C par rapport aux températures de l’ère préindustrielle, il y a encore pas mal chemin à parcourir. Les actions des collectivité et des entreprises sont primordiales dans la lutte contre le réchauffement climatique mais celles des particuliers le sont tout autant. L’un des enjeux du moment est de persuader l’ensemble de la population que chaque geste du quotidien, même petit, compte énormément. C’est la raison pour laquelle la métropole vient de lancer, pour plusieurs mois, une campagne de communication percutante, axée sur l’héritage laissé aux générations futures.

l’histoire peut encore être réécrite

La difficulté dans la lutte contre le réchauffement climatique réside dans le fait que les répercutions des gestes d’aujourd’hui ne seront visibles que dans longtemps, laissant la porte ouverte aux sceptiques et au aquoibonistes. Autre écueil dans la lutte, la fixette sur les moyens de transports, sujet pour le moins sensible, mais qui en fait parfois oublier les répercutions liées aux modes de consommation. Or, le traitement des déchets représente 90 % des émissions de Gaz à effet de serre dont 5 % seulement pour le recyclage. La bonne gestion des poubelles est donc une priorité. La campagne de communication s’appuie sur des  détournements des contes et légendes de l’enfance, dont l’histoire est menacée d’être bouleversée par les changements climatiques. Le but est de faire passer l’idée que si chacun agit aujourd’hui à son échelle, l’histoire peut encore être réécrite.

Indispensable tri

Depuis 2021, les consignes de tri dans la métropole clermontoise ont été simplifiées avec une hausse constatée de la quantité de déchets triés et recyclés. Mais les erreurs de tri sont encore nombreuses* générant un coût financier pour la collectivité. En effet, une fois « captés » sur la ligne de tri, les déchets non recyclables doivent être réorientés vers le pôle Vernéa pour être valorisés énergétiquement. Cela génère des coûts de traitement et de transport supplémentaires, dégradant au passage le bilan carbone. La nouvelle règle est pourtant simple : 100 % des papiers et emballages qu’ils soient en métal, en plastique ou en carton, vont dans le bac de tri à couvercle jaune. Il est inutile de les laver, il suffit de bien les vider et de le mettre en vrac, sans les imbriquer et en séparant si besoin des différents éléments.

Être acteur du recyclage et de la valorisation

La réduction du volume des déchets passe aussi par le recyclage et la valorisation en visant des modes de consommation plus sobres, tournés vers l’économie circulaire. Il existe plusieurs alternatives aux poubelles et déchetteries pour tout ce qui est encore fonctionnel, la revente en premier lieu mais aussi le dons aux associations ou le dépôt dans une des 42 « give box » réparties dans différents établissements de la métropole. Le changement de main permet de respecter le vieil adage Le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas !
La valorisation des biodéchets est également en phase d’accélération. Ces déchets issus des végétaux consommables ou du jardinage représentent environ 30% du poids des poubelles des foyers et peuvent servir soit à créer des fertilisants pour les sols, soit à créer de l’énergie renouvelable par méthanisation. Si la collecte est organisée pour l’habitat individuel avec un troisième bac à couvercle vert clair, en milieu plus urbain, cette valorisation demande plus d’efforts aux citoyens. Ces dernier doivent se rendre sur les points de dépôt volontaires, encore peu nombreux, mais fonctionnant très bien lorsqu’ils sont implantés à des endroits stratégiques comme c’est le cas place de Regensburg ou sur la place des Salins à Clermont.

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*Lire aussi l’article : Le VALTOM joue la carte de la solidarité

 

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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