Artiste dans l’âme, Fabien Dupechot l’est depuis son enfance, lorsque, il aidait son grand-père, charron, à réparer les véhicules à traction animale, à Saint-Amand-Montrond, dans le Cher. Il aimait déjà se confronter à la matière, au bois et au métal. Après un bac scientifique, un CAP de ferronnerie en alternance au lycée Jean Monnet d’Yzeure, il découvre les facettes du métier chez un professionnel. Il assemble les menuiseries et les vérandas et apprend aussi le métier de serrurier et métallier. Mais, il n’est pas épanoui dans son travail. Il n’assouvit pas sa passion de la ferronnerie d’art, de la maîtrise du feu et de la force. Il ne défie pas le métal.
De l’acier dans les idées
En 2017, il décide de se lancer à son compte pour être son propre patron et crée « De l’acier dans les idées ». Avec l’accord de son épouse, il monte sa première forge dans son garage, à Riom. Le lieu est discret, seul un portail sophistiqué à l’effet rouillé indique l’antre où se cache le ferronnier. C’est dans ce sombre garage qu’il attise sa flamme. Quand l’acier est à point, il l’extrait pour le travailler sur une enclume à l’aide d’un marteau. Les gestes sont précis et nécessitent beaucoup de force. Fabien Dupechot se protège des flammes d’un tablier en cuir, traité anti-feu, à la douce odeur de peau de bête. Il répète tout le savoir-faire de nos anciens qu’il a appris en autodidacte, en compulsant des ouvrages de référence. Ce qu’il aime le plus dans son métier ce sont les défis créatifs et les prouesses techniques.
Le travail artisanal à la main reste la règle
Il fait des restaurations de garde corps, de portail pour les belles demeures riomoises, réalise du sur-mesure comme des pergolas ou des marquises. Il conçoit des cuisines industrielles, aménage des camions mais s’épanouit surtout dans les créations. Ainsi le mobilier de sa maison donne un aperçu de son incroyable talent. En as du travail du métal, il imprime son style, retrouve les gestes de l’art de cintrer une pièce vus tant de fois chez son grand-père. Il est capable de répondre à une grande diversité de demandes.
A l’étroit dans son garage, il vient de trouver le local idéal pour explorer sa technique. Il va s’installer sur la zone artisanale de Châtel-Guyon, dans un atelier de 250 m2. Il pourra ainsi donner quelque cours à tous ceux qui aimeraient se frotter au métal. Car c’est une autre qualité de Fabien Dupechot, il aime partager ses connaissances et sa passion. Peut-être, un jour, finira-t-il professeur ?
Commenter