Les voyages en train permettent non seulement d’apprécier la variété des paysages, l’animation des gares, mais ils favorisent la réflexion. La poétesse Chantal Dupuy-Dunier, qui aime ce moyen de transport, s’est munie d’un stylo et d’un calepin pour livrer, dans un recueil, la chronique de ses déplacements, aussi bien dans le Thalys que le Cévenol. Voies ferroviaires et voix intérieures se croisent dans le bercement des wagons et le va-et-vient des passagers. Les poèmes voyagent à l’intérieur du voyage. « Ça cahote, mon stylo dérape, danse. Pas de routine, l’écriture s’égare, jubile. Tchou-tchou ! » « Passe le chariot ambulant, zigzague entre les valises au sol, propose boissons, sandwichs. Que serait un trajet sans le jambon SNCF ? « « Partir de… ou partir vers…? » Telle est la question.
De train en train
Petite fille de cheminot, ceci expliquant peut-être cela, la poétesse Chantal Dupuy-Dunier, vient tout juste de publier Ferroviaires, aux Editions Henry. L’auteure a déjà écrit une trentaine de livres parmi lesquels Initiales, qui lui a valu le Prix Artaud, ou encore Éphéméride ou Mille grues de papier. Son oeuvre est traversée par le temps, l’espace, la vie, la mort et, toujours, rythmée par les mots pour le dire avec subtilité. Née à Arles, au bord du Rhône, cette militante inlassable de la poésie, est aujourd’hui installée en Auvergne.
Lecture et musique
Le 2 avril, le livre rejoindra la scène et Ferroviaires s’en ira faire un tour du côté de l’Espace Simone-Veil de Chamalières à l’occasion d’une soirée de lecture parsemée de moments musicaux. Frédérique Chassaniol, Dominique Mottet et Chantal Dupuy-Dunier donneront leurs voix à quelques unes des belles pages de Ferroviaires, tandis que la flûtiste Stéphanie Prévot et le percussionniste Malik Adda feront résonner leurs notes comme autant de haltes en gares. L’ensemble sera agrémenté par une exposition de photographies ferroviaires de la professeure de cinéma Sandrine Comès.
Mardi 2 avril à 20h à l’Espace Simone-Veil (ex salle du Carrefour Europe) à Chamalières.
« Ferroviaires » est paru aux Editions Henry. 130 pages, 12€.
2 avril à 20 heures, normalement, je n’ai rien de prévu, alors, pourquoi pas ?
Amusant, en ce moment, je suis en train de relire les deux tomes des « Voyages du professeur Lorgnon », recueil des nouvelles publiées par le regretté Henri Vincenot dans les pages de « La Vie du Rail », dans les années 60.
Le cher homme serait bien en peine aujourd’hui de refaire les mêmes voyages, du moins avec ces omnibus qui amenaient les bienfaits du Service Public dans notre monde rural.
Il est vrai que je parle d’un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître…
Il paraît que c’est le progrès, j’ai dû louper plusieurs épisodes !