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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Des couples présidentiels qui racontent la France

Petite histoire ou grande histoire. Les femmes ne sont jamais tout à fait étrangères aux comportements de leurs « maris », les présidents…

De Charles de Gaulle à Emmanuel Macron, il y a loin, sans aucun doute. Bien davantage que les cinquante années qui séparent leurs mandats. Les hommes élus sont aussi probablement le reflet des sociétés et des époques. Mais que dire de leurs épouses et de l’image publique des couples ? Une femme au foyer, loin de la vie politique, à mille lieux des secrets d’état, des soubresauts ministériels : telle se présentait Yvonne de Gaulle que les Français avaient appelé « Tante Yvonne ».  A propos de la compagne du « Grand Charles », Paris Match titrait en 1959 : « La première dame de France est aussi la première ménagère… »

68, l’électrochoc

En 1969, la France avait changé, mai 68 avait fait figure d’électrochoc. Claude Pompidou était plus jeune, moderne, émancipée, elle se passionnait pour l’art contemporain, la culture en général, aimait la vitesse. Fusionnel, le couple Pompidou avait longtemps passé ses vacances à « St Trop », auprès des vedettes de cinéma, de la littérature ou de la chanson. Et il n’était pas rare qu’il profitât de la vie nocturne, sans beaucoup de modération. Avant de s’installer à l’Elysée.

Très « vieille France »,  Anémone Giscard d’Estaing n’ignorait sans doute pas que son mari était un coureur de jupons à qui l’on prêtait de multiples aventures. Elle s’efforça, autant que possible, de faire bonne figure. Pour François Mitterrand, il s’est agi d’une véritable double  vie : publique auprès de Danièle, femme de conviction, engagée ;  intime aux côtés d’Anne Pingeot et de sa fille Mazarine. Un grand écart permanent et un secret verrouillé jusqu’à la révélation de 1994…Vînt Chirac l’épicurien, grand mangeur, grand cavaleur. Bernadette, épouse de caractère, stoïque en apparence, lui fit sans doute payer l’addition à l’ombre de l’intimité. On ne badine pas impunément…

De Cécilia à Brigitte…

Nicolas Sarkozy, mâle dominant, trouva avec sa femme, Cecilia, un adversaire à sa hauteur. Elle le quitta sans ménagement, au terme de la première séparation présidentielle. Et c’est ainsi, qu’aux détours de la vie affective, l’irrésistible Sarko redevint le « petit Nicolas », un épisode sentimental augurant, peut-être, d’un futur échec électoral… L’heure de Hollande, premier président « célibataire », sonna : après un couac avec sa compagne journaliste, il fila en scooter se jeter dans les bras d’une actrice. L’histoire sentimentale d’Emmanuel Macron, avec  son ancienne professeure de français,  de vingt quatre années son ainée, apparaît insolite sinon romanesque. Elle aurait évidemment été inconcevable du temps de Charles de Gaulle, quand la structure familiale était à la fois essentielle et monotypique.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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