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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Les vieux « heroes » de Charade

Le week-end prochain, Charade retrouvera ses étoiles à l'occasion du soixantième anniversaire du circuit. Une fête au nom des souvenirs et de la gloire passée.

La casquette écossaise est toujours vissée sur la tête, comme un emblème ou une marque de fabrique. Et il est devenu Sir, au nom de sa Gracieuse Majesté… Jackie Stewart triomphait sur les circuits, accompagné de sa belle Helen, au temps où Chapeau Melon et bottes de cuir ravissait les téléspectateurs, avec Diana Rigg, future James Bond Girl, ou Linda Thorson, la belle Canadienne de Toronto, au coté de l’imperturbable Patrick Mac Nee, qui n’est plus de ce monde… Quant à Giacomo Agostini, le beau gosse italien, il a toujours de l’allure mais a perdu de sa superbe, malgré tout, à l’image de son ancien adversaire, l’ombrageux Phil Read. Eux trois, comme d’autres, le barbu Pescarolo en tête, se retrouveront sur le terrain de quelques-uns de leurs exploits lors de Charade Heroes, occasion de fêter dignement le soixantième anniversaire du « grand » circuit de Charade, les 21 et 22 septembre.

Circuit nostalgie

Qu’on le veuille ou non, et même si les organisateurs s’en défendent, l’heure sera à la nostalgie sur les hauteurs de Clermont. Aux côtés de ces ex-champions, rescapés d’une époque où la vie des pilotes ne tenait jamais qu’à un fil, Charade accueillera un plateau prestigieux de belles mécaniques anciennes : par exemple la prodigieuse Lotus 72 de Formule 1, dans sa robe rouge et argent, celle du cigarettier Gold Leaf, réveillant peut-être le fantôme de son génial concepteur, Colin Chapman. Ou encore la Matra MS 120D avec laquelle Chris Amon établissait le record du tour en 1972 après avoir longtemps dominé l’ultime Grand-Prix de France de Formule 1 disputé sur le circuit. Sans oublier la Lola T70 de David Piper, des Ferrari, parmi les meilleurs crus de Maranello, et d’autres machines légendaires qui ont marqué l’histoire trop éphémère d’un tracé désormais légendaire…

Le doux parfum de la jeunesse

Charade Heroes, au fond, c’est un peu comme un concert de Stars 80 ou de RFM Party, ces plateaux qui rassemblent des chanteurs un peu décatis, venus reprendre les tubes qui les ont rendus célèbres. Ces airs que l’on peut encore écouter, à longueur de journées, sur les ondes de Radio Nostalgie. Ils ont perdu des cheveux, pris de l’embonpoint, sont devenus, pour certains, des grands parents « gâteaux » sinon gâteux.  A vrai dire, on les reconnaît à peine… mais la formule fait mouche, le public en redemande, venu goûter au doux parfum d’une jeunesse qui s’est dérobée définitivement. Et que dire des septuagénaires Rolling Stones qui, à l’âge de la maison de retraite, rassemble les foules pour distiller Paint it black, Let’s spend the night together ou She’s like a rainbow sans l’ombre d’un doute malgré les rhumatismes, les jambes lourdes, le souffle court et l’horizon restreint …

La recette se révèle imparable. La nostalgie, en effet, a l’immense avantage d’être un plat qui se mange froid…

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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