Avec le passage à 30 km/h, le 1er décembre prochain, la municipalité de Clermont promet une ville partagée et apaisée. La mesure avait été annoncée durant la campagne électorale, elle fait grincer les dents de l’opposition (voir nos articles du 21 et du 23 octobre dernier) mais elle entre en application en cette fin d’année 2021 et ce, trois jours avant une autre mesure phare, la gratuité des transports en commun le weekend.
La nouvelle limitation devrait permettre de réduire la gravité des accidents, d’améliorer la qualité de l’air, de faire baisser le bruit de la circulation et enfin favoriser la mixité des différents modes de transport, en particulier le vélo.
Un périmètre qui passe de 26% à 86%
26% des rues du périmètre urbain clermontois sont déjà limitées à 30km/h. Au 1er décembre, le chiffre grimpera à 86%. Cette mesure n’étant pas métropolitaine, les communes limitrophes gardent leur libre choix pour appliquer ou non une telle limitation. Le passage à 30 sera accompagné d’une reprogrammation de la synchronisation des feux tricolores, d’une extension du marquage au sol, de la dépose de panneaux de signalisation (ce qui permettra de réduire un peu la pollution visuelle) et de la généralisation de la limite aux abords de l’ensemble des écoles. La nouvelle règle de base sera simple : En entrant dans Clermont on doit rouler à 30, puis on observe le marquage pour savoir si l’on aborde une zone où l’on peut rouler plus vite.
Les axes structurant échappent aux 30 km/h
La ville vient de publier le plan sur lequel apparaissent les axes structurants (voir ci dessous). Les grandes artères qui permettent d’entrer ou de sortir du centre-ville ne sont finalement pas concernées par la limitation. Seul le boulevard Pourchon passe de 70 à 50. Libération, Lafayette, Michelin, Oradou… et les boulevards circulaires restent à 50, afin notamment, de ne pas impacter la circulations des transports en commun. Dès lors, on peut s’interroger sur l’impact réel de la mesure puisque les grands axes sont justement ceux où la circulation est la plus dense et la moins apaisée en particulier la nuit. En journée ils sont souvent saturés et voient la vitesse moyenne devenir naturellement assez basse. Au final le passage à 30 ne vas pas révolutionner la ville. En fait, c’est la réduction, non pas de la vitesse, mais du nombre de voitures circulant dans la métropole qui reste l’enjeu majeur du moment. La municipalité espère une prise de conscience collective et mise sur la responsabilité citoyenne pour un meilleur partage de l’espace… après tout un peu d’utopie dans le débat ne peut pas faire de mal.
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