Quand on est responsable politique, on ne peut pas demander à ce que les choses aillent plus vite et, en même temps, réclamer des délais de mise en application. C’est en substance ce que répond Cyril Cineux, à Jean-Pierre Brenas chef de file de l’opposition. Pour ce qui est de la mise en application de la circulation à 30 km/h dans la ville, l’équipe municipale maintiendra son calendrier initial « On ne peut plus attendre » déclare l’adjoint en charge de la circulation et de la mobilité durable à la mairie de Clermont « Nous devons opérer la transition et nous préoccuper de la sécurité. La crise climatique s’amplifie et les mobilités évoluent. On ne va pas attendre pour mettre en place des mesures simples, qui sont réclamés par de nombreux habitants ». L’élu, attentif aux remontés du terrain a souvent entendu des Clermontois lui dire « Ici ça roule trop vite » par exemple dans des zones proches des écoles. « Jean-Pierre Brenas oublie la question de la sécurité. Dans notre fonctionnement politique, on peut être en désaccord, mais il faut être cohérent. Il prône le développent des moyens alternatifs comme la trottinette ou le Segway, mais ces modes de transport sont dangereux si on ne pousse pas les voitures à ralentir. ».

90 % de l’espace urbain est préempté par la voiture

Accusée d’avoir lancé la chasse à la voiture, la municipalité répond dans la voix de Cyiril Cineux que ce qu’elle souhaite est juste le rééquilibrage du partage de l’espace public. « 90 % de l’espace urbain est préempté par la voiture. Elle est un formidable outil de déplacement mais en même temps un outil de congestion et de pollution. Il nous faut être volontaristes pour améliorer la vie de tous et agir positivement sur la crise climatique. La mesure des 30 km/h doit contribuer à une prise de conscience collective. Il n’est pas question de priver les citoyens de leurs voitures mais de les inciter à adapter leurs moyens de déplacement en fonction de leurs besoins. Beaucoup de trajets font à peine un kilomètre. Parfois la voiture est indispensable, d’autres fois il est possible de trouver une autre solution. ».

Les projets retardés par le Covid

Le schéma cyclable a pris du retard suite aux effets des différents confinements mais des aménagements ont tout de même pu être réalisés rue de Jacobins et au départ de la nouvelle place des Carmes. Sur l’année 2022, le déploiement devrait se poursuivre normalement. Du côté du projet InspiRe, un peu de retard est constaté, toujours à cause du Covid, néanmoins, quatre constructeurs ont prêté des bus électriques pour être testés sur la ligne B qui doit passer en site propre. Les chauffeurs T2C ont fait remonter leurs conclusions et leurs préférences pour les modèles qui sillonneront « proprement » la métropole de Royat à l’aéroport. « Nous continuons à écouter les gens dans les quartiers impactés et nous avançons. Il y a désormais trop de voitures en circulation et le projet InspiRe est devenu nécessaire pour rendre la métropole plus apaisée » explique Cyril Cineux en espérant une attitude de l’opposition plus responsable. « On ne peut demander d’accélérer sur l’offre de transports publics tout en demandant la suspension d’InspiRe » conclut-il.