En 2028, c’est donc Bourges qui sera Capitale européenne de la Culture. Le jury en a ainsi décidé, mettant un terme à un long suspense. La présidente a reconnu que le choix a été particulièrement difficile à opérer, tant les dossiers présentés étaient de qualité.
Quelques minutes après l’annonce forcément décevante pour Clermont, mais aussi Rouen et Montpellier, Olivier Bianchi, qui a fait de cette candidature un élément fort de ces deux mandats a accepté de répondre, à chaud, aux micros tendus.
Une première réaction ?
Olivier Bianchi : C’est un beau signal qui est envoyé par la Capitale à un territoire et une ville moyenne. C’était dans l’air du temps depuis quelques années dans l’attribution du titre de Capitale européenne. Bourges posait aussi des interrogations qui étaient un peu celles que nous portions à l’échelle du massif central. Il y avait des ressemblances et cela veut dire que l’on était pas complètement à côté. À ce stade les dossiers étaient tous de qualité et je suis très heureux pour Bourges. On peut imaginer à un moment donné, des coopérations, Bourges n’est pas très loin du Massif central.
La présidente a beaucoup insisté sur la transition écologique. C’est ce qui a manqué au dossier CFMc2028 ?
Olivier Bianchi : J’aurai du mal aujourd’hui à refaire le match. On avait un très beau dossier, on avait beaucoup travaillé. Au vu du résultat, je n’ai pas envie changer quelque chose. Pour dire ma conviction profonde, les quatre dossiers pouvaient conduire au titre de Capitale de la culture. La question est de savoir ce que la commission et le jury voulaient envoyer comme message aux territoires. Maintenant après les grande métropoles et les grandes capitales du pays, je pense que le temps était aux ville plus moyennes comme cela a été le cas avec Matera par exemple. Voilà, c’est cela qu’il faut retenir et je le prends comme un encouragement à travailler avec les réseaux que nous avons créé dans le Massif central.
Reste maintenant à imaginer l’après candidature. Tout le travail qui a été fait n’est évidemment pas perdu, il a même ouvert de nombreuses perspectives en posant la question du rayonnement culturel de Clermont. Certains projets inscrits dans le dossier vont sans doute se réaliser malgré tout. L’intérêt d’une telle candidature, même avec un résultat final négatif, est de permettre de changer de dimension. 2028 aura, sans conteste, permis à Clermont d’évoluer, embarquant dans un son sillage de nombreux acteurs du territoire pour qui la candidature a ouvert des perspectives indéniables.
Olivier Bianchi ne répond pas à votre question concernant la transition écologique. C’est une épine fort gênante dans le talon de Clermont-Auvergne-Métropole. On abat notamment beaucoup d’arbres dans le cadre du projet Inspire, mais aussi sur d’autres chantiers, le Parc Beaulieu à Chamalières par exemple, où l’on a abattu dix grands arbres pour officiellement « renaturer » la Tiretaine. Il ne suffit pas d’aménager des pistes cyclables pour être un écolo.