Ah, le printemps, les premiers rayons de soleil, le chant des oiseaux, les petites fleurs… et le troisième trimestre, avec tout ce qu’il comporte d’angoisses, d’espoirs irraisonnés et de marchés de dupes avec sainte Rita, patronne des causes désespérées !!!
En effet, à l’issue de ce trimestre détesté de tous, le verdict tant redouté va tomber…
L’âne et la carotte
Certes, vous vous êtes montrée un peu négligente, bercée d’espoir par les résultats, un petit 10 de moyenne – mais un net progrès pour lui – de votre Jules au second trimestre. Certes, la promesse de vacances d’été en Sologne chez tante Anne- en lieu et place d’un mois à Hossegor avec ses cousins – en cas de moyenne inférieure à 10 a vraisemblablement porté ses fruits. Mais la mobilisation d’un ado – surtout le mâle de l’espèce – est toujours de courte durée, et jamais désintéressée… Sitôt l’objectif atteint, et donc la carotte (iPhone, tablette, scooter, surf, promesse absolue et signée de votre main de ne plus jamais l’envoyer en vacances en Sologne…) obtenue, l’ado retrouve toute son incroyable force d’inertie. Vous en avez la preuve au bout des doigts : le bulletin du second trimestre barré en rouge de la mention redoutée : Si Jules ne fournit pas un effort considérable au prochain trimestre, il ne pourra passer dans la classe supérieure.
Retour de bâton
Il est temps de prendre le taureau par les cornes, et l’ado par la peau des fesses. Vous voilà donc en quête de professionnels à même de remettre à niveau (même petit…) votre Jules. Certes, ce ne sont pas les organismes de soutien scolaire qui manquent, mais vous n’êtes pas la seule mèrdados© en détresse… et au mois de juin, tous ces braves gens sont plus bookés que la Croisette pendant le festival. Mais, du neveu étudiant à Sciences Po au cousin ingénieur, en passant par la Tatan instit en retraite … vos copines ont des adresses. Le casting est pour le moins éclectique, et vous arrêtez votre choix sur Mr Govindhan, prof de maths chaudement recommandé par le réseau mèrdados©. Vous n’aviez évidemment pas prévu qu’il était indien, et il vous a fallu un petit temps d’adaptation pour vous habituer à son élocution que nous pourrions qualifier de… chantante. Jules adore, et maîtrise désormais parfaitement la technique du turban. La jeune Julie, sensée assurer les cours de français, vous a envoyé un message : « Désolez, je ne pouré pas venir se soir, on ce voie demin ??? ». Ce à quoi vous avez répondu : «S’est pas grave, je les feré moi m’aime les courts ». Allez, gardez le moral ! On ne sait jamais, sur un malentendu…
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