En 2028, deux villes seront Capitales européennes de la culture. La ville de České Budějovice, dans le sud de la Bohême, a déjà été sélectionnée pour la Tchéquie mais il faudra encore patienter jusqu’à mi-décembre pour connaître la décision du jury en ce qui concerne la ville française. Rappelons que Clermont fais partie des 4 finalistes avec Montpellier, Bourges et Rouen.
L’association Clermont-Ferrand Massif central 2028 qui porte le projet de candidature, a souhaité créer des échanges et des liens forts avec la République Tchèque en opérant un rapprochement destiné à faire rayonner la culture thèque sur le Massif central et réciproquement. Ainsi, se déroule actuellement et jusqu’à mi-janvier, la Saison Tchèque en collaboration avec le Centre culturel tchèque de Paris. Dans ce cadre, Constellations exposition monographique itinérante permet une approche complète et rétrospective de l’œuvre du sculpteur français d’origine tchèque Vladimír Škoda.
Dans la sphère de Vladimir Škoda
Né en 1942 à Prague cet artiste apprend le travail du métal à l’École technique de Slaný, en Bohême-Centrale, puis à Prague, avant de se former à partir de 1968 à l’École des beaux-arts de Grenoble puis à celle de Paris. Durant sa formation, il montre que la théorie des sciences et techniques le passionne autant que la pratique. Il devient pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome, de 1973 à 1975, où il commence à sculpter des formes géométriques, inspirées par les mathématiques.
Vladimir Škoda se concentre dès 1979 sur la sphère dont la géométrie peut se révéler soit parfaite soit contrariée. Il explore également son aspect en visant l’aspect poli-miroir pour un effet réfléchissant ou, au contraire, préférant laisser les aspérités et la finition mat de la matière.
Inspiré par l’astronomie, le sculpteur dispose ses sphères dans les espaces comme des constellations. Au milieu des années 90, il se met à travailler sur le mouvement en réalisant des pendules qui renvoient à la distorsion de l’espace. Lorsqu’il ne s’adonne pas à la sculpture, Škoda dessine et grave, toujours inspiré par l’espace, l’astronomie et les phénomènes optiques.
L’Auvergne, son lieu de création
Dans les années 70, ses créations, odes à la puissance énergétique « des astres dans la lumière incandescente de la matière en fusion », le font connaître dans le milieu artistique. Ses recherches sont en particulier, remarquées à Thiers, qui l’invite à participer au Symposium de sculpture organisé en 1985. Lors d’une de ses venues en Auvergne, il fait l’acquisition d’une ancienne usine de couteaux à proximité de la capitale coutelière. Il y revient régulièrement pour concevoir la majeure partie de ses pièces de grande dimension.
Constellations, sculptures de Vladimir Škoda exposition multi-lieux.
-À Clermont, jusqu’au 13 janvier 2024 : Salle Gilbert-Gaillard, Chapelle des Cordeliers, Hôtel de Chazerat, Hôtel Fontfreyde jusqu’au 25 novembre 2023 : Galerie Claire Gastaud.
Visites commentées à Clermont : Mercredis 15 novembre, 20 décembre à 15 h, samedis 21 octobre, 28 octobre, 4 novembre, 9 décembre**, 6 janvier, 13 janvier à 15 h, samedi 2 décembre à 11 h 00
-À Thiers : du 21 octobre 2023 au 7 janvier 2024 : Centre d’art contemporain du Creux de l’enfer.
Exposition élaborée en collaboration avec le centre d’art contemporain d’intérêt national du Creux de l’Enfer, la galerie Gastaud, la Ville de Clermont, le Puy-de-Dôme, la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Thiers.
**interprétée en langue des signes
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