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Gabriel Soucheyre / Photo Olivier Perrot
Gabriel Soucheyre / Photo Olivier Perrot
Culture Événement

Vidéoformes 2022 : Questions à Gabriel Soucheyre #1

Vidéoformes 2022 débute aujourd'hui pour trois jours de festival et près de trois semaines d'expositions. A l'occasion de cette 37e édition, 7 jours à Clermont, partenaire de la manifestation a rencontré son fondateur Gabriel Soucheyre.

Vidéoformes est une structure clermontoise de diffusion et de production dans le domaine de l’art vidéo et des cultures numériques, créée en 1984. Elle est un observatoire permanent des nouveaux développements de l’art contemporain numérique et vidéo et offre diverses possibilités de présentation, de rencontres et de réflexion aux artistes, aux professionnels et au public. Chaque année, Vidéoformes organise un festival, qui présente l’actualité de la création numérique : installations, vidéos, performances, créations numériques pluridisciplinaires, et tables rondes balaient des thématiques élargies aux industries créatives et aux évolutions sociétales liées au numérique.
A l’occasion du festival  Vidéoformes 2022, 7 jours à Clermont, média partenaire de la manifestation, a rencontré son directeur Gabriel Soucheyre, pour un entretien didactique

7JàC : Quelle définition simple peut-on donner à l’art vidéo ?
G.S : L’art vidéo est une forme d’expression artistique basée, au départ, sur le détournement d’enregistrements vidéo de la télévision pour en faire des œuvres artistiques. Cela a débuté dans les années 60 avec une démarche expérimentale avant une évolution, notamment dans les formes, avec ce que l’on appelle l’hybridation numérique. Aujourd’hui certains artistes revendiquent encore cet art vidéo mais l’évolution a gagné ce que l’on nomme les arts reconnus : le théâtre, le cinéma, la peinture mais avec la dimension numérique qui permet presque tout.

7JàC : Le festival attaque sa 37e édition : qu’est ce qui a changé depuis 88 ?
G.S : Le festival en lui même est resté fidèle à son crédo, c’est à dire observer, regarder, choisir et présenter des œuvres pertinentes, dans leur écriture, dans leur forme et les sujets traités. Ce qui nous intéresse c’est le travail des gens qui ont recours à des technologies éprouvées et qui les détournent comme cela a toujours été le cas dans l’art. Le détournement de technologie a amené des créations nouvelles, que ce soit dans l’image en mouvement, l’image fixe, dans le son et dans la combinaison de tous ces éléments pour en faire des choses inattendues. C’est d’ailleurs le cas de cette nouvelle édition.

7JàC : On se souvient que dans les années 90, Vidéoformes présentait des installation dans la ville. Pourquoi n’y en a -t-il presque plus aujourd’hui ? A cause de l’évolution de la technologie et de la forme des œuvres ?
G.S : Non c’est tout simplement une question de moyens. L’an passé nous avons tout de même présenté une œuvre place de la Victoire qui s’appuyait sur une technologie scientifique utilisée par les archéologues et les chercheurs : le scan de la couche supérieure des sols. Sous la surface sur laquelle on marche, il y a un tas de gravats accumulés au fil des siècles et le scannern, cumulé à la gestion des données scientifique, a permis de révéler qu’à un endroit de la place, il y avait jadis un puits.  On a demandé à un artiste américain, spécialistes de la visualisation des données scientifiques de faire une œuvre et il a imaginé un trompe l’œil en réalité augmenté, avec un escalier qui descendait vers le puits et des citations de Blaise Pascal. On pensait que le projet était terminée mais il a continué à exploiter ces mêmes données pour en faire des images exceptionnelles. L’une d’elles est utilisée pour l’affiche du festival 2022, les autres photos sont exposées à l’IADT.  Elles démontrent les passerelles possibles entre l’art et la science.

Questions à Gabriel Soucheyre #2 à retrouver demain dans 7 Jours à Clermont

Vidéoformes 2022Programme complet de Vidéoformes 2022 à découvrir sur le site du festival
Festival : du 17 au  20 mars 2022
Expositions  du 17 mars au 3 avril 2022

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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