Au fond, il suffisait d’attendre. Un petit été… et ça repart. Si les meilleures choses ont une fin, les pires, aussi, s’estompent et finissent par s’évanouir. Et les saisons, définitivement, recouvrent les saisons. Exit la campagne calamiteuse réalisée l’an passé par l’ASM Clermont Auvergne- échec sur les deux tableaux, absence lors des phases finales du Top 14 et infortune européenne, un comble pour un gros bras au budget épais comme un Bibendum.
Rien d’irrémédiable toutefois puisqu’en sport, les pendules sont régulièrement remises à l’heure.
Calculs d’apothicaires
Les supporters, maintenant, ont séché leurs larmes. Et ils sont prêts à retrouver le chemin du stade Marcel-Michelin où, deux fois par mois en moyenne, leurs « champions » vont en découdre face à quinze bonhommes venus d’autres contrées. Si les compteurs sont remis à zéro au tout début d’une nouvelle compétition, ce sont toutefois les mêmes convives (à deux exceptions près) que l’on retrouve sur la ligne de départ. Et les mêmes visiteurs qui se rendent dans l’antre clermontoise qui fut longtemps une citadelle imprenable.
On repart donc pour une nouvelle et longue saison, avec ses matchs hivernaux, dans les frimas et parfois la boue. Avec ses impasses, cette gestion comptable des points et des effectifs, pour respecter un tableau de bord. Avec ses bonus offensifs et défensifs, calculs d’apothicaires ou peut-être d’épiciers, artifices mathématiques qui permettent d’atténuer une défaite ou de « gonfler » une victoire et dont on se demande s’ils sont un bienfait ou une malédiction pour le Top 14.
26 journées… et un sprint final
On le sait, en rugby, au contraire du football, la meilleure équipe d’un championnat est rarement couronnée. Dominer ne sert à rien…Et s’il faut partir à point, histoire de ne pas accumuler de retard, il n’est pas indispensable de faire la course en tête au risque de s’épuiser. Castres, qualifié d’extrême justesse pour les play-off, après une saison chaotique et laborieuse, l’a encore prouvé la saison dernière. Bref, si le championnat repart le week-end prochain, alors que l’été décline doucement, sur la pointe des pieds, c’est au printemps seulement que le sprint déterminant sera lancé. Dans cette perspective, l’ASM, privé de la vraie Coupe d’Europe, disposera d’un atout supplémentaire : celui de concentrer ses efforts sur un objectif unique. Cette compétition nationale dont la finale se jouera le samedi 15 juin 2019. Dans presque dix mois…
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