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visite guidée dans le centre de Clermont / Photo 7 Jours à Clermont
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Mardi Tourisme

Le slow tourisme au centre des débats des 5e Rencontres du tourisme intercommunautaire

Clermont Auvergne Volcans organise ce mardi, les 5e Rencontres du tourisme intercommunautaire. Face aux problématiques contemporaine et aux nouvelles attentes de la clientèle, les professionnels vont s'interroger sur les réponses à apporter en introduisant la notion de slow tourisme.

Nombreuses sont les industries à s’interroger sur l’impact de leur activité en matière de développement durable. Ce questionnement fait partie aujourd’hui du quotidien du monde du tourisme qui doit tenir compte des contraintes écologiques tout en répondant aux envies de consommateurs de plus en plus attentifs à la question du durable et du responsable. La période contrainte du Covid a prouvé que le tourisme pouvait se réinventer sans écarter l’essentiel et de nouvelles manières de voyager sont ainsi apparues. L’une d’elle est le slow tourisme, grand thème choisi pour les 5e Rencontres du tourisme intercommunautaire organisé ce 26 novembre à Royat par Clermont Auvergne Volcans, structure présidée par Serge Pichot (également maire de Gerzat) née de la fusion des deux Offices de Tourisme, Clermont Auvergne Tourisme et Mond’Arverne Tourisme.

Les nouveaux enjeux

« Le tourisme a besoin de se questionner et de se requestionner par rapport à deux éléments » explique Vincent Garnier, directeur général Clermont Auvergne Volcans. « Le premier élément est sociétal, c’est à dire les nouveaux modes de comportement de la clientèle dont le temps de loisir est de plus en plus fractionné et qui est aussi interrogée sur les problématiques climatiques et économiques. Le second élément concerne les outils employés par les visiteurs dans le cadre de leurs pratiques que ce soit pour choisir un lieu de vacances, pour réserver mais aussi en terme d’utilisation du territoire une fois sur place. Cela pose la question des nouvelles pratiques autour d’un tourisme plus lent, ce que l’on appelle communément le slow tourisme, mais aussi la manière d’aborder le positionnement de la destination touristique vis à vis de son potentiel et des nouvelles attentes. Je ne dis pas que ces attentes sont celles de la majorité de la clientèle aujourd’hui mais d’une clientèle de plus en plus nombreuse, qu’elle soit régionale, nationale voire même internationale, ce que l’on appelle la clientèle européenne de proximité ».

Des éléments complémentaires au tourisme durable

La tendance à faire les choses plus lentement est apparue dans les années 80, avec la nourriture et le mouvement slow food. Dans cette lignée, le slow tourisme, en bon français le tourisme lent, vise à garantir un « ressourcement de l’être » par la découverte approfondie et patiente, génératrice de connaissances. L’idée est donc de prendre son temps durant un voyage ou un séjour, pour s’enrichir mais aussi pour respecter l’environnement de la destination. Le slow tourisme vient complémenter le tourisme durable qui repose sur le triptyque environnement, économie et social. Les éléments supplémentaires font évoluer la forme des visites classiques jugées parfois trop rapides, en créant une véritable échange avec les habitants et en prenant le temps de la découverte. En plus du rythme ralenti, le slow tourisme propose d’aller moins loin pour découvrir davantage, en utilisant des moyens de déplacement doux.

Un territoire qui a tous les atouts pour le slow tourisme

Le monde du tourisme s’interroge donc sur le temps, mais aussi l’accessibilité qu’elle soit ferroviaire ou urbaine. « Les questions de mobilité, de temps, de relation à soi et à l’autre, de bien être, vont être posées et déclinées avec les intervenants invités durant les rencontres. Il s’agit de comprendre les enjeux de notre territoire en tant que destination, un territoire qui a tous les atouts pour que le positionnement devienne identitaire sur cette question de responsabilité et de durabilité » précise Vincent Garnier qui cependant, ne souhaite pas que l’on oppose le slow tourisme et le tourisme de masse. « Ce n’est pas l’un contre l’autre, mais il s’agit plutôt d’apporter à chacun, des éléments pour qu’il prenne la pleine mesure de la porté de sa consommation touristique. Je crois que l’on peut très bien être un consommateur de sur tourisme et se donner des temps autres pour avoir une approche plus exemplaire ».
Prendre le temps sera désormais la nouvelle signature de Clermont Auvergne Volcans qui s’oriente vers le slow tourisme tout en restant à la pointe du tourisme durable et responsable. Il aurait aussi pu emprunter la citation de l’architecte Paul Virilio Gagner du temps, c’est perdre le monde.

5e Rencontres du tourisme intercommunautaire Slow tourisme, facteur clé de la réussite ? mardi 26 novembre 2024 de 13h30 à 18h30 à l’Avan.C –  Royat (sur inscription) 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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