L’ordre de Cluny est un ordre monastique bénédictin de l’Église catholique créé au Xe siècle par Guillaume Ier, duc d’Aquitaine, comte de Mâcon. C’est un acte rédigé à Bourges en 909 ou 910 qui attribua le domaine de Cluny dans le Mâconnais « aux apôtres Pierre et Paul », pour y fonder, un monastère de douze moines. La protection pontificale attribua à l’ordre, une indépendance vis-à-vis du pouvoir local laïc et épiscopal, assorties de privilèges. L’ordre qui, en réalité, était une association de monastères dirigée par un seul et même abbé, s’est énormément développée et compta jusqu’à 1 000 prieurés, monastères, abbayes et autres bâtiments répartis sur une large partie de l’Europe de l’Ouest. On estime que le nombre des moines clunisiens a pu atteindre 12 000, à l’apogée de l’ordre dont le déclin débuta dès le XIIe siècle, mais qui ne disparut qu’au XVIIIe, après 800 ans d’existence.
La Fédération Européenne des Sites Clunisiens a identifié 2 239 sites dont 1 671 sur le territoire Français, soit 75% du total. Ils étaient regroupés en dix provinces : Cluny, Bassin parisien, Auvergne, Bourbonnais, Gascogne, Poitou, Provence, Lombardie, Allemagne, Angleterre et Espagne.
Vers une inscription sur la Liste du patrimoine mondial
La liste du patrimoine mondial de L’UNESCO, compte des site uniques comme, le Mont Saint-Michel, le Pont-du-Gard ou la chaîne des Puys, mais aussi des regroupements de lieux. C’est ainsi que Vichy a intégré le cercle des Grandes Villes d’Eaux d’Europe avec un classement collectif au Patrimoine Mondial. Dans cette logique, La Fédération Européenne des Sites Clunisiens postule au nom d’une quarantaine de sites qui ont été pré-sélectionnés suite à appel à candidature. La Fédération a tranché, 2 sites ont été retenus dans le département du Puy-de-Dôme : l’abbaye Saint-Pierre-Saint-Caprais de Mozac et le prieuré Saint-Julien de Chauriat. Il faudra désormais attendre le verdict qui doit tomber en 2025. D’ici là, les institutions candidates se mobilisent, à l’image du département du Puy-de-Dôme, adhérent de la FESC, mais aussi financeur de la candidature. Sébastien Galpier, vice-président, en charge de la culture et du patrimoine, a récemment participé à l’installation du Comité politique au Sénat.
Des retombées pour ensemble des sites clunisiens
Si deux sites seulement sont officiellement sélectionnés, pour Sébastien Galpier, cette candidature doit permettre de fédérer l’ensemble des sites clunisiens du département. L’idée est de créer une émulation bénéfique à la valorisation générale de la présence clunisienne sur le territoire. Ainsi un projet de signalétique pour identifier les lieux est en cours et le département travaille sur le volet médiation culturelle avec le Comité départemental, en particulier sur le spectacle vivant. Par exemple, un concert à déjà été programmé dans le cadre du festival « Voix et Patrimoine » en juin prochain dans l’abbaye de Mozac avec le Chœur Mikrokosmos. Rémy Rebeyrotte, président de La Fédération Européenne des Sites Clunisiens et député de Saône-et-Loire sera présent ce jour là pour défendre la candidature.
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