J’en faisais des cauchemars. Et il finissait toujours par arriver : le jour de la rentrée des classes. Adieu la liberté, les matins à traîner au lit, les journées à la campagne ou au bord de la mer, les balades à vélo ou à mobylette. Retour à l’ombre des salles de cours, avec un cartable bourré de bouquins et autres ustensiles. Autant d’objets de déplaisir et de contraintes. Les heures redevenaient longues et les soirées synonymes de lendemains désenchantés. Avec, en prime, la tête du prof de mathématiques qui ne me revenait pas. Il y aurait bien le week-end pour souffler un peu. Un court répit, en réalité, surtout en cas de retenue le samedi après-midi. Trop court, évidemment, pour oublier.
Mais l’école a ses partisans, même parmi les plus jeunes. Et j’ai même rencontré des gamins heureux d’en reprendre le chemin, de retrouver les copains, leurs cahiers, les leçons à apprendre et les devoirs à rendre en temps et heures. Preuve qu’il faut de tout pour faire un monde. Ou peut-être que l’école a changé.
Incontournable
La rentrée des classes fait donc partie de ces passages obligés qui rythment le calendrier. Impossible de s’y soustraire, y compris pour les médias, avides des « marronniers », ne serait-ce que pour échapper à la nouvelle tyrannie du Covid-19.
Une rentrée « covidesque »
Mais bien-sûr, l’épidémie s’invite aussi dans ce « sanctuaire » qu’est l’école. Et cette année, l’on y parlera davantage vaccin ou masques que programmes et calendrier, on y évoquera plus le variant delta ou les protocoles sanitaires que les dates des prochaines vacances d’automne. Pour l’heure, l’univers scolaire échappe au pass sanitaire qui régit le quotidien des Français. Et cela malgré l’explosion des contaminations au sein de la population des mineurs. Un choix plus politique que « scientifique » qui pourrait être battu en brèche en cas de nouvelle vague. Il ne manquerait plus que « le petit » ramène le virus à la maison…
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