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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

La mer du temps

Vu sur les plages, ou à proximité immédiate, entre deux bains de mer, un somme, une partie de pétanque et une boisson anisée. Petit échantillon estival.

L’eau bleue, le ciel azur évoquent irrésistiblement la volupté. On rêve à des naïades émoustillantes aux formes imparables. Or, sur les plages, la tendance n’est pas toujours à l’esthétisme. Corps ventripotents, seins flasques, cuisses molles, la nature humaine ne s’y révèle pas nécessairement sous son meilleur jour. Et le sempiternel bronzage, patiemment entretenu, n’est parfois qu’un vain subterfuge.

Soleil et pudeur

Les seins nus n’ont plus le vent en poupe. Une enquête nous révèle que seulement 19% de femmes avouent avoir enlevé le haut, cet été, sur la plage. Elles étaient 34% il y a quinze ans et près de la moitié dans les années 80. Tandis que leurs mères revendiquaient haut et fort ce droit à disposer de leur corps comme bon leur semblait, les filles d’aujourd’hui avouent leurs craintes d’être l’objet d’agressions physiques, elles redoutent le regard « concupiscent » des hommes, ont peur de la diffusion d’images sur les réseaux sociaux. Une tendance très symptomatique de notre pudique époque où moralisme et égalitarisme se confondent dans un même discours dominant et où les libertés ne cessent de reculer face au « politiquement correct ». Qu’on se rassure, toutefois, dans le même temps, en terrasse de Sénéquier, « matuvus » et vieux beaux sont toujours de sortie. Toutefois, en plus des indispensables lunettes de soleil sur le nez, ils ont désormais le portable à l’oreille. C’est le temps du twitt à Saint-Tropez.

La mer est un dépotoir

La Méditerranée aux eaux bleues et limpides, c’est comme le miroir aux alouettes ou une vieille légende lue dans un livre d’Homère. L’autre vision, hélas plus conforme désormais à la réalité, c’est celle d’une décharge à ciel ouvert, un vaste dépotoir où s’accumulent sacs plastiques, bouteilles, masques chirurgicaux (le tube de l’été, évidemment) et autre immondices contemporaines sans oublier, plus insidieusement, les eaux usées des cités ou les cargos qui dégazent impunément. C’est dans ce liquide idéal que l’on aime à patauger en toute innocence.

Sur la Côte d’Azur, les vacances profitent également au moustique tigre. Depuis son arrivée en France en 2004, l’insecte originaire des forêts tropicales du sud-est asiatique fait régner la terreur. Et il n’est jamais rassasié… Vous avez aimé votre séjour au bord de la mer ? Alors, le moustique tigre vous donne rendez-vous l’été prochain.

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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