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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Toujours Vaillant

Il n'a pas bu de potion magique mais a plutôt goûté à l'élixir de la jeunesse "éternelle". Il roule encore et triomphe, évidemment.

Les héros de fiction ont l’art de ne pas mourir- ou si lentement- et, parfois, de ne pas vieillir quand les individus de chair et d’os luttent en vain contre les ravages indélicats du temps. Mais, tout de même, rares sont ceux qui côtoient sans coup férir les personnages réel de plusieurs générations en gardant eux-mêmes les atours de la jeunesse.

Il en est un qui roule à fond à travers les décennies, sans prendre l’ombre d’une ride et tout en conservant un enthousiasme juvénile. Un livre entier, sans doute, ne suffirait à contenir les lignes de son palmarès. Ce héros de la bande dessinée, c’est le très convenable et un peu lisse Michel Vaillant, qui survit à la disparition de son créateur, Jean Graton, au début de l’actuelle année…

Convenable et boulimique

Il ferrailla sur les circuits du monde entier contre Stirling Moss ou Jim Clark, affronta Jackie Stewart et Graham Hill, fit équipe avec Jacky Ickx, puis rivalisa avec Ayrton Senna. D’autres auraient alors rangé leur casque au placard ou, plus malheureux, se seraient tués au détour d’un virage. Mais lui, toujours aussi rapide et presque aussi jeune, arbitra les duels entre Michael Schumacher et Mika Häkkinen au carrefour de deux siècles. Et il lutte encore aujourd’hui, roues contre roues, avec Lewis Hamilton, Sebastian Vettel ou Max Verstappen.

De Moss à Verstappen

Ce boulimique de la vitesse ne se contente pas d’arpenter les circuits désormais sans relief de la F1, où les dépassements s’effectuent dans les stands. Conformément aux « gentlemen drivers » de précédentes générations, il s’aligne également aux 24 Heures du Mans , aux 500 miles d’Indianapolis ou au Rallye de Monte-Carlo sans négliger de s’aventurer sur les pistes du « Dakar » qui porte désormais mal son nom.

Bref, Michel Vaillant reste vaillant et intrépide quand ses adversaires s’épuisent et disparaissent. Et c’est, à coup sûr, le plus improbable de ses exploits.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

2 Commentaires

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  • Au lendemain de l’arrivée des 24 heures du Mans, et de la belle 3ème place du Team Alpine, on peut se dire que les couleurs bleu-blanc-rouge de la Vaillante était bien dans les esprits d’une partie d’entre nous.
    A ce sujet, je me suis permis de reprendre l’article d’un certain Jean-Philippe Doret / ACO, qui relate d’une histoire racontée par un certain Henri Vaillant. La marque française participe aux 24 Heures du Mans en 1939, mais doit abandonner, victime d’un moment de ‘compassion’ de la part de la Britannique et pilote Margaret Randson voulant « simplement » éviter un lapin traversant la piste.
    Pas sûr qu’avec l’énormité des enjeux sportifs et financiers actuels, un tel incident pourrait se reproduire.

  • Que de bons souvenirs ! Parmi les meilleurs de mon enfance .
    Michel Vaillant !?…. Tout un symbole !
    Une icône de ma jeunesse ( qui me transformait en pilote (sourire nostalgique)) , toujours bien gravée dans mon esprit !
    Merci pour ce savoureux article qui me fait revivre de si bons moments,Marc.
    Xavier.

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