Il y a les résultats « secs » d’un scrutin marqué par une participation massive (plus vue depuis 1981) et de petits arrangements entre ennemis qui ne sont que des sparadraps, des rafistolages de façade. Et, désormais, une situation politique confuse, embrouillée, en miettes, qui va durablement impacter le pays. Chacun espèrera évidemment tirer les marrons du feu à l’issue de cette séquence. Avec pour perspective la présidentielle de 2027. Mais quid d’ici là ?
Au-delà des constats arithmétiques, l’épisode que nous venons de traverser a prouvé combien notre pays était foncièrement éclaté, fragmenté, aux prises à des antagonismes sévères.
Exaspération
Les responsables de cette fracture sont en premier lieu ceux qui ont refusé de regarder les choses en face et préféré enfouir la poussière sous le tapis. La crise des Gilets Jaunes n’était pas un épiphénomène ; elle révélait au contraire l’exaspération des classes populaires et moyennes que les élites ont trop souvent ignoré, dédaigné, raillé. Les « sans dents » de François Hollande, les «gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » d’Emmanuel Macron : des « petites » phrases malheureuses que leurs auteurs voulaient anodines mais qui témoignaient, en réalité, d’un véritable mépris à l’égard des laissés pour compte.
Après les vacances
L’aveuglement de l’establishment vis-à-vis de certaines catégories, brutalisées par la globalisation, devait bien finir par conduire à cette division extrême de la société : la France profonde et celle des agglomérations ; les centres-villes et les périphéries, les cités et les campagnes ; les bobos et les beaufs ; les « laïcards » et les religieux, les mondialistes et les nationalistes… Des dichotomies évidentes auxquelles s’ajoutent désormais les tensions autour de la question palestinienne qui exacerbe les radicalités ; autant de divergences, voire d’incompatibilités, dépassant, et de loin, les anciens clivages gauche-droite.
Les vacances, surgissant à point nommé, vont probablement permettre d’apaiser provisoirement la situation. À leur terme, les dissensions, les hostilités et les malaises demeureront. On souhaite bien du courage à ceux qui, demain, tenteront de recoudre le pays ; en espérant qu’ils en aient au moins l’intention.
La France, comme ici jeudi dernier au Royaume-Uni, a vote pour tourner a gauche! Mais dans les deux cas, il semble que les gens votent pour des candidats dont ils ne veuient probablement pas, afin d’exclure ceux dont ils ne veulent absolument pas! Le president francais et le Premier ministre britannique convoque dans un access de pique des elections generales anticipees. Resulter:- la confusion, la desillusion et la chaos complet!