En marge des débats politiques et des agitations électorales qui sont, en fait, le propre de la démocratie, le dernier week-end a marqué le départ d’un autre Tour de France depuis Florence, beauté toscane et berceau de la Renaissance dont l’héritage culturel est intimement lié au destin de la famille Médicis. Puisse le Tour, qui rassemble les populations sur le bord des routes, apaiser- pour un temps seulement- les tensions extrêmes qui secouent notre pays.
De Florence à Nice
Un Tour qui penche largement vers le sud et s’achèvera exceptionnellement à Nice, sur les bords de la Méditerranée, à l’heure où Paris préparera la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Les vrais amateurs de cyclisme ne regretteront d’ailleurs pas l’absence de la capitale tant la traditionnelle dernière étape sur les Champs Elysées se révèle fastidieuse et sportivement inutile. Une purge en réalité… Cette fois, l’ultime journée, sous la forme d’un contre-la-montre musclé entre Monaco et la cité des Anges, verra un ultime affrontement qui pourrait- sait-on jamais- se révéler décisif si Vingegaard, Pogacar voire Roglic et Evenepoel n’ont pas précédemment plié l’affaire.
Au sommet
Au-delà de l’épopée sportive qui traverse les générations et les transcende, la Grande Boucle est aussi un formidable livre de géographie. Un voyage au travers les régions de France (et parfois hors de ses frontières). Dès demain, le peloton, toujours précédé de sa joyeuse caravane, rejoindra les Alpes, après avoir franchi la frontière italienne à l’approche du col de Montgenèvre, dévalant ensuite vers la vallée de la Clarée pour grimper sur l’un des toits du Tour, au col du Galibier, 2642 mètres au-dessus de la mer…
Tant d’horizons
Le Maconnais, Gevrey-Chambertin, Colombey-les-deux-Eglises- où l’histoire se mêlera à la géographie, les chemins blancs de la Champagne, les splendides sommets des Pyrénées, enfin, la Côte d’Azur : quelques-uns des rendez-vous fixés au fur et à mesure des trois prochaines semaines … L’itinéraire 2024 n’oubliera pas tout à fait le département du Puy-de-Dôme qu’il effleurera mercredi 10 juillet sur son flanc ouest, entre Montel-de-Gelat et Messeix avant de s’engouffrer dans le département du Cantal. Le Tour a plus d’un détour dans son sac ; il le prouve chaque été en sublimant les paysages et le patrimoine dans le sillage des coureurs.
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