Ça nous est tombé dessus, il y a un an. Le soir du lundi 16 mars 2020, Emmanuel Macron, cravate noire sous costume bleu, annonçait lors d’une intervention solennelle l’interdiction de déplacement en France, une mesure rapidement vulgarisée par le terme de « confinement national ». A plusieurs reprises, il évoquait alors l’état de guerre contre le Covid-19. « Cela signifie que les regroupements extérieurs, les réunions familiales ou amicales ne seront plus permises. Se promener, retrouver ses amis dans le parc, dans la rue, ne sera plus possible. Il s’agit de limiter au maximum ces contacts au-delà du foyer » indiquait-il tout en évoquant à plusieurs reprises l’état de guerre contre le Covid-19.
Le lendemain à midi, le joug tombait tandis que le printemps s’annonçait. Un confinement programmé pour durer quinze jours au minimum. « Mais ce délai pourra tout à fait être prorogé » prévenait le Président de la République qui ne croyait pas si bien dire. Il faudrait attendre le 11 mai pour retrouver un semblant de liberté.
Un état d’urgence sans fin
L’été, masqué toutefois mais à l’air libre, n’aura été qu’une fenêtre illusoire, un miroir aux alouettes. Si tôt revenu l’automne, le temps des coercitions et des interdictions était de retour.
Un an déjà de restrictions, de soumission, de confinement dur ou soft, de fermetures d’établissements, de privations, d’abstinence, d’attestations, de distanciation, de couvre-feu à n’en plus finir. D’état d’urgence sanitaire (à ce jour, prolongé jusqu’au 1er juin) et de défilé permanent des médecins sur les plateaux de télévision. Un an sans profiter de ses amis, sans projets, sans perspectives et, pour certains, sans travail. Une très longue séquence que même les auteurs de science-fiction les plus visionnaires n’auraient sans doute pas imaginé.
L’horizon lointain
Et maintenant, un nouveau printemps sans soirées. Et une campagne de vaccination, dont on nous promet monts et merveilles, mais qui pour le moment se révèle balbutiante et chaotique. A ce jour 6% seulement des Français ont reçu une première injection et moins de 3% une seconde dose. Un chiffre qui en dit long sur les lenteurs de la procédure, les complexités de l’organisation et les difficultés d’approvisionnement. On souhaiterait évidemment faire preuve d’optimisme au moment de retrouver les beaux jours. Mais les faits incitent plutôt à une lucidité éclairée par l’expérience. Nous ne sommes pas près de retrouver « la vie d’avant »…
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