Construit en un temps record, le lycée Gergovie a accueilli ses premiers élèves, trois jours après la date officielle de la rentrée scolaire. Ce nouvel établissement remplace les deux lycées professionnels clermontois, Marie-Curie et Camille-Claudel et propose des formations sur des filières porteuses d’emplois avec des CAP, Bac Pro et BTS sur les métiers de l’environnement, des transitions numérique et énergétique, de la sécurité, de l’esthétique, mais aussi, des soins et services à la personne, de l’enfance et des personnes âgées. Certaines de ces filières ne sont d’ailleurs dispensées que dans cet établissement au niveau régional. Le chantier de ce nouveau lycée conçu pour accueillir précisément 999 élèves, était le plus gros chantier de construction en paille et bois d’Europe, réalisé à partir de matériaux locaux et bio sourcés. La Région Auvergne-Rhône-Alpes qui a en charge la construction et la gestion des lycées, a investi 57,5 millions d’euros sur ce projet ambitieux, conçu pour être un modèle environnemental. Le bâtiment de 16.000 m² sur 3 étages, a nécessité 7.000 m³ de bois du Massif central et produit d’avantage d’énergie qu’il n’en consomme grâce à ses 2.000 m² de panneaux photovoltaïques installés sur ses toits.

Une ouverture complexe

L’ouverture à la rentrée 2022 était une volonté politique mais aussi une gageure en période de difficultés d’approvisionnement des matériaux de construction. Mettre l’établissement en fonctionnement s’est apparenté à une course contre la montre particulièrement complexe, puisqu’en plus de la livraison du chantier, il fallait également fusionner et intégrer deux établissements. La reprise des cours devra fatalement se dérouler en fractionné, car si les salles de cours classiques sont opérationnelles, celles qui comportent du matériel technique sont encore en cours d’aménagement. Didier Zimniac le proviseur emploi une métaphore pour parler de l’ouverture « Imaginez que vous ayez construit une maison. Vous vous retrouvez avec une maison toute neuve, les meubles sont posés, les déménageurs viennent à peine de partir et vous avez encore plein de cartons à ouvrir. Si vous avez invité 50 personnes à dîner le lendemain vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas les recevoir décemment parce qu’il faut appréhender le matériel, installer les meuble, tout ranger. C’est ce que nous avons fait durant trois jours avec les professeurs et les agents pour pouvoir accueillir tous les élèves le jour J, même s’il reste encore des cartons à déballer. Tout n’est pas tout à fait prêt mais je suis fier d’avoir réussi, en équipe, un véritable challenge. Nous ne pensions pas réussir le défi mais nous en avons été capables. D’ici la Toussaint, tout fonctionnera normalement ».

6 ans de préparation

Fusionner deux lycées et intégrer un nouvel établissement était un défi, débuté il y a 6 ans et a qui été relevé en équipe. « C’est arrivé finalement assez vite. On est fier de pouvoir accueillir les élèves aujourd’hui, même s’il reste encore quelques petits aménagements » explique Didier Zimniac  « C’est un lycée innovant très écologique et économe en énergie. On s’y sent bien, on est dans du bois, dans un environnement agréable bien différent de celui de Marie-Curie et Camille-Claudel qui était des unités vieillissantes. Les premiers retours d’élèves sont très positifs. On a fait un beau lycée professionnel pour des élèves qui le méritent. L’actualité le montre, il est important de mettre en avant les valeurs de l’écologie qui sont reprises par l’ensemble des enseignants que ce soit pour l’enseignement professionnel ou le général. Bientôt nous allons parler de la voiture, des accès à vélo ou en transports en commun, c’est important dans une ville comme Clermont. »

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