Accueil » Culture » François Nugier, président de Jazz en Tête : « Le jazz est universel »
Jazz en Tête, Trompettiste / Photo Michel Vasset
Photo Michel Vasset
Culture

François Nugier, président de Jazz en Tête : « Le jazz est universel »

Installé dans le paysage culturel depuis 1988, le festival international de Jazz de Clermont ne relâche jamais son effort pour conquérir de nouveaux publics. Jazz en Tête, n'est pas une manifestation difficile d'accès et encore moins réservée aux seuls initiés comme le clame son président François Nugier.

Grand rendez-vous culturel d’automne à Clermont, le Festival international Jazz en Tête s’apprête à ouvrir sa 36e édition avec l’un des plus grands pianistes du genre : Brad Mehldau.
Derrière son président François Nugier, l’équipe organisatrice de la manifestation œuvre d’arrache-pied pour toucher un public le plus large possible avec une programmation « hors les murs » en amont du festival qui prouve que cette musique, souvent cataloguée comme savante, n’est pas l’apanage d’une élite.

7 Jours à Clermont : Le jazz est-il encore fidèle à sa réputation : une musique chère, élitiste et réservée aux bobos ?
François Nugier : Ce n’est pas cher, surtout à Jazz en Tête et le jazz n’est pas un truc de bobo, il ne l’a jamais été puisqu’il est né dans des milieux très populaires. Les gens doivent se convaincre de venir voir un concert et vivre une expérience, voir des musiciens, voir vraiment un concert live. La musique qui est programmée à Jazz en Tête reste une musique accessible. Les gens pensent que c’est une musique très savante, très élitiste. En réalité, du jazz, ils en entendent tout le temps, même dans les pubs à la TV, dont les bandes sonores sont la plupart du temps du jazz. Donc il n’y a pas de raison de ne pas accrocher à cette musique là, quel que soit l’âge, le milieu d’où on vient, quel que soit le territoire où l’on habite.

7JàC : Jazz en Tête n’est plus concentré sur la ville comme à ses débuts, c’est une manière de toucher le public en dehors de la métropole ?
F.N : Oui c’est exactement cela. On est content de voir qu’il y a plein d’acteurs culturels qui emboîtent le pas de Jazz en Tête. Les concerts décentralisés ont démarré il y a une quinzaine d’années et pas à proximité de Clermont. C’est un des devoirs du festival, d’exposer le maximum de gens à cette musique, pour leur montrer qu’elle est accessible. On touche des publics éloignés de Clermont, des publics scolaires, des publics étudiants qui n’ont pas forcément les moyens de venir, d’où l’offre tarifaire. Encore une fois, cela correspond à la politique que le festival a décidé de mener, de montrer aux gens, de les convaincre qu’ils peuvent venir à un concert du festival et qu’il vont l’apprécier.

7JàC : Vous avez un nouveau partenariat avec le Sommet de l’élevage. Cela marque un besoin accru d’ouverture ?
F.N : On ne veut pas non plus se disperser, mais les deux partenariats de ce mois d’octobre,  avec le Sommet de l’élevage et le Clermont Foot 63, c’est pour bien montrer à tout le monde que l’on peut apprécier le foot ou que l’on peut être jeune agriculteur et venir aux « hors les murs » à Ambert pour écouter un concert de jazz. La manifestation n’est pas réservée à une population urbaine, éduquée et qui vient d’un certain milieu. Le jazz est universel.

7JàC : On sait qu’il est difficile pour les manifestations de renouveler les publics et pourtant à Jazz en Tête attire de plus en plus de jeunes.
F.N : On a mené pas mal d’actions avec le CROUS et on a une belle offre tarifaire. Cela fait trois ou quatre éditions que l’on voit une proportion d’étudiants assez importante dans la salle pendant tout le festival et pas seulement durant une soirée parce qu’un concert peut plaire à un public plus jeune. C’est un travail  que l’on essaie de poursuivre même s’il est parfois ingrat parce qu’on ne connait pas toujours les réactions et les goûts des étudiants. Mais on peut mesurer de façon très objective, le nombre des présents puisque les billets sont délivrés sur présentation de la carte d’étudiant. Les évolutions de la proportion estudiantine dans la salle sont plutôt encourageantes.

Jazz en Tête, festival international de jazz de Clermont, du 24 au 28 octobre 2023, Maison de la culture de Clermont.
Tarif unique à 10 € chaque soir pour les étudiants / Programme complet de la 36e édition sur www.jazzentete.com  Permanence à la Librairie Les Volcans,  jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 octobre de 11h à 19h.

Jazz en Tête est une manifestation soutenue par 7 Jours à Clermont

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite