Accueil » Grâce au confinement on respire mieux à Clermont
Photo : wikimedia.org
Vie publique

Grâce au confinement on respire mieux à Clermont

La région Auvergne-Rhône-Alpes connaît actuellement une nette diminution des concentrations d’oxydes d’azote. Clermont est la seconde ville de la région où la baisse est la plus sensible avec une diminution de 67 % du niveau de NOx.

On s’en doutait un peu, mais les chiffres le confirment : la qualité de l’air s’améliore avec la réduction de la circulation automobile liée au confinement. La période qui a débuté mi-mars est scrutée avec attention par la fédération nationale Atmo France, qui réunit l’ensemble des observatoires régionaux de surveillance de la qualité de l’air. Les résultats viennent de tomber pour la région Auvergne-Rhône-Alpes et font état d’une nette diminution de la pollution automobile. Les concentrations d’oxydes d’azote oscillant de -54% à -72 %. Les villes de Grenoble, Clermont-Ferrand et Annecy (trois villes bordées de Montagnes) sont celles qui enregistrent les plus fortes baisses (voir cartes ci-dessous). Les relevés ont eu lieu durant le mois de mars avec comparaison des périodes avant et après le début du confinement.

Les NOx, c’est quoi ?

NOx est le terme utilisé pour désigner les oxydes d’azote qui sont des gaz polluants issus de la combustion des combustibles fossiles tels que ceux employés dans les moteurs thermiques des voitures, donc l’essence et le diesel. Ces gaz contribuent en grande partie à la pollution de l’air des métropoles. Très irritants, ils pénètrent en profondeur dans les poumons et peuvent provoquer d’importants troubles respiratoires, en particulier chez les personnes sensibles et les enfants. Alors que l’attention est fortement polarisée sur la réduction du dioxyde de carbone, le fameux CO2, on parle finalement très peu des Nox qui pourtant, sont 40 fois plus toxiques et dont les émissions augmentent de 30 % lorsque la température ambiante dépasse les 30°C. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le système des vignettes Crit’air a été mis en place, même si des études montrent que le danger viendrait d’avantage de l’exposition permanente aux NOx que des fameux pics de pollution.

Et après le 11 mai ?

Si les équipe d’Atmo se disent satisfaites de cette baisse sensible en mars, avec sans doute la même tendance en avril, elles redoutent en revanche la période post confinement durant laquelle le taux va forcément remonter et annihiler les améliorations de la qualité de l’air observées ces dernières semaines. Atmo préconise de préparer dès maintenant le retour à la normale en favorisant les « déplacements doux » et la poursuite du télé-travail dans la mesure du possible. Face au redémarrage de l’activité économique et au besoin de tous de s’éloigner des lieux de confinement, l’argument écologique risque hélas de passer au second plan. Pourtant chaque année en France on estime à 48 000 le nombre de décès liés à la pollution de l’air (voir l’étude de 2016 publiée sur Santé Public France), soit deux fois et demi de plus que le nombre de décès dus au Covid-19 enregistrés à ce jour.

Carte Atmo mars 2020
Carte Atmo mars 2020

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé