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Contrôle T2C / Photo 7 Jours à Clermont
Photo 7 Jours à Clermont
Vie publique

Fraude : T2C renforce les contrôles dans les tramways et les bus

1,5 million d'euros c'est le manque à gagner annuel du à la fraude sur le réseau T2C. L'opérateur des transports publics clermontois annonce plus de contrôles et une hausse de l'amende forfaitaire.

Les usagers de la métropole clermontoise sont de plus en plus nombreux à emprunter les transports en commun. Une hausse de 16% est déjà observée sur les trois trimestres de l’année, comparativement à 2023. Si la tendance se confirme, T2C aura transporté 33 millions de visiteurs en 2024.
89% des voyageurs qui circulent dans la métropole, en tramway ou en bus, s’acquittent d’un titre de transports alors que 11% se rangent du côté des fraudeurs, ce qui représente pour T2C, un manque à gagner de 1,5 millions d’euros annuellement, autant d’argent qui ne peut pas être réinjecté dans les investissements nécessaires au réseau.

Fraude à Clermont comme dans de nombreuses villes

Comme le confirme Eric Gauthey, directeur du marketing chez T2C, le phénomène de la fraude dans les transports en commun n’est pas spécifique à Clermont. Il est même constaté dans toute les villes avec une progression marquée depuis la crise du covid. Ce qui est stable en revanche, depuis de nombreuses années, c’est l’absence d’un profil type de fraudeur. Les gens qui ne valident pas leur titre de transport lors de la montée dans le bus ou le tramway, le font pour différents motifs. Contestation, rébellion, idéologie, problèmes financiers, distraction ou blocage face à la technologie imposée par la dématérialisation des billets mise en place en 2022… autant de raisons de voyager sans titre de transport en cours de validité.

Expérience de terrain

L’ éclectisme des profils se confirme lorsque l’on accompagne sur le terrain les équipes de contrôleurs au moment d’opérations d’envergures menées avec les polices municipale et nationale. Parfois les contrevenants reconnaissent bien volontiers leur fautes et règlent leur amende sans broncher, d’autres fois, le dialogue se révèle plus tendu… Les contrôleurs sont devenus maîtres dans l’art de rester courtois, n’hésitant pas à user de pédagogie face à une personne de bonne foi qui n’a pas compris comment fonctionne le dispositif, mais doivent parfois se faire aider par les forces de l’ordre face des comportements plus véhéments. Comme le précise le directeur marketing, la perception du problème est souvent tronquée. Les voyageurs en règle ont souvent un fort sentiment d’injustice face aux passagers qui montent dans les véhicules sans valider. Mais ces derniers ne sont pas obligatoirement des fraudeurs. Ils peuvent avoir payé leur titre de transport avec une CB sur le quai ou ne pas présenter leur carte devant le terminal de lecture alors qu’ils ont bel et bien payé leur abonnement.

Renforcement des contrôles

Face au manque à gagner et à la hausse de fréquentation, T2C annonce un renforcement des contrôles opérés par les 27 agents-contrôleurs qui sillonnent en permanence le réseau. Les opérations d’envergure mobilisant plus de personnel vont également se multiplier. En parallèle, l’amende forfaitaire de 49 euros va grimper à 65 € à partir du 1er octobre 2024, ce qui repositionne Clermont dans la moyenne France puisque sur les réseaux urbains les amendes se situent entre 50 € et 75 €.  Des sanctions plus sévères, allant jusqu’à 150€, sont appliquées pour d’autres infractions, telles que la dégradation du matériel ou le non‐respect des règles à bord des véhicules.
Afin de ne pas être pris en défaut, il est important de rappeler le grand principe affiché sur tous les bus  « je monte, je valide », y compris lors d’un changement de véhicule pour une correspondance, et ce, quel que soit le moyen de paiement utilisé.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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