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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Face et revers des médailles

Les Jeux Olympiques de Paris sont pour le moment une réussite. Même si des nuances s’imposent.

Pourquoi aimer les Jeux Olympiques ? Certainement pas pour le chauvinisme des foules, exacerbé par les journalistes sportifs hurlant aux exploits des tricolores sans le moins du monde se soucier de l’éthique propre à leur profession.

Pas davantage pour la comptabilité un peu ridicule des médailles, comme si toutes les disciplines se valaient, comme si toutes les breloques pouvaient se comparer. Que pèse, par exemple, un tournoi de football « hybride », sans réelle signification,  amputé des meilleurs joueurs planétaires ? Que dire du tennis ou du golf où un titre olympique ne vaut pas grand-chose par rapport à la dimension d’une victoire dans un tournoi majeur ?

Inflation égale dévaluation

Ce n’est pas la multiplication à l’infini de disciplines pittoresques sinon insignifiantes qui  donne du relief aux Jeux Olympiques … Elle participe au contraire à la dévaluation de la valeur des médailles et à la démagogie ambiante. Fallait-il vraiment ajouter le basket 3X3 au sport originel ? Un champion olympique de breakdance ? Il ne manquait plus que cela… Les J.O d’hiver 2030, attribués à la France, verront-ils le lancement du breakdance sur glace ?

Un héritage

Bref, il y a beaucoup à dire ou à réfléchir sur le développement échevelé et systématique des rendez-vous olympiques comme sur le coût astronomique des installations qui les accueillent. Mais il demeure heureusement la valeur symbolique de l’événement, sa permanence, ses traditions, la récompense de l’effort, l’éloge de la jeunesse, l’incertitude liée au sport, l’esprit festif. Et plus encore la  rencontre des peuples, des nations, des continents, en dépit de leurs différences et des heurts de la géopolitique. Accueillir à la fois des athlètes israéliens et iraniens, n’en déplaise au député de la France Insoumise, Thomas Portes, reste la nature même de la manifestation planétaire, héritière de la Grèce antique quand la trêve olympique (ou trêve sacrée) appelait à l’arrêt des conflits entre les nations.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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