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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

La jeune femme et le président

Lucie Castets, jusqu’ici inconnue au bataillon et Emmanuel Macron ont occupé le haut de l’affiche ces derniers jours, au moment où les Jeux Olympiques de Paris débutaient.

Le Nouveau Front Populaire dissone, cacophone, s’affronte mais il ne s’écharpe pas encore, comme ce fut le cas de la Nupes. Et après s’être mis d’accord sur la candidature d’André Chassaigne, vénérable Peppone du Livradois, à la présidence de l’Assemblée Nationale, il parvient in extremis à avancer le nom de Lucie Castets pour le poste de premier Ministre. Une initiative plutôt habile puisque cette élégante jeune femme (37 ans) présente un profil particulier et hybride.

Au pied du mur

Ancienne haute fonctionnaire, en charge des finances de la ville de Paris mais aussi militante associative , emblématique de la lutte contre la réforme des retraites, on la sait particulièrement attachée aux services publics- un sujet qui peut rassembler assez largement les Français. Elle a également l’avantage de n’appartenir à aucun parti politique et de se révéler ainsi moins clivante. Lucie Castets est aussi suffisamment peu connue pour échapper à des critiques a priori….

La séquence a presque réussi à faire oublier les propos irresponsables du député « insoumis » Thomas Portes estimant que les athlètes israéliens n’étaient pas les bienvenus à Paris, cinq décennies après l’attentat ayant frappé la délégation de ce pays lors des Jeux Olympiques de Munich. Bref, le coup politique joué par la gauche, à la veille d’une allocution du Président de la République mis ainsi au pied du mur, fut plutôt astucieux. Même si la stratégie, in fine, a peu de chance d’être gagnante.

Impassible

L’initiative du bloc de gauche, arrivé en tête à l’issue du second tour des législatives, a probablement embarrassé Emmanuel Macron à l’heure où il réclamait une « trêve olympique ». Mais le principal responsable de la crise politique actuelle a fait la sourde oreille. Redevenu jupitérien, même amputé d’une grande partie de son pouvoir, le chef de l’Etat privilégie d’autres pistes et fait de l’œil à une droite « modérée » qu’il a sans cesse œuvré à détruire. Celle-ci, même taillée en pièces, ne résistera sans doute pas au désir de retrouver le devant de la scène. Même si la « gloire » devait se révéler éphémère.

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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