Tant qu’Emmanuel Macron sera à la tête de l’Etat, les chasseurs pourront tirer à gogo, s‘en donner à cœur joie et tuer sans contraintes. Le choix final du gouvernement de ne pas retenir la journée sans chasse le dimanche, demandée pourtant par plus de huit français sur dix, aspirant à un meilleur partage de la nature et soucieux évidemment de leur sécurité, n’est que le dernier épisode d’événements allant toutes dans le même sens. Ainsi en décembre 2017, six mois après son élection, le Président participait à un tableau de chasse à Chambord et se faisait abondamment photographier devant des cadavres de sangliers. L’été suivant, la question était à la source de la démission de Nicolas Hulot du gouvernement. Alors ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires de France, l’ancien animateur télé dénonçait la présence du lobbyiste pro-chasse Thierry Coste dans le bureau du président. Récemment encore, le chef de l’Etat a signé plusieurs arrêtés autorisant des chasses traditionnelles aux oiseaux, consistant à les piéger dans des filets ou des cages. Il n’hésitait pas ainsi à revenir sur l’interdiction de l’Europe, jugeant ces pratiques cruelles, ni à aller contre l’avis du Conseil de l’Etat. Aux yeux de l’actuel tenant de l’Elysée, le petit million de chasseurs que compte aujourd’hui notre pays est définitivement rangé parmi les intouchables.
Boire ou chasser
Le plan « zéro accident » finalement adopté par le gouvernement peut faire sourire. Il consiste essentiellement à l’instauration d’un délit d’alcoolémie (mais l’on ne sait pas grand-chose des contrôles qui seront effectués ) et la création d’une application sur laquelle les chasseurs devraient être obligés de déclarer leurs battues. Une mesure que même les chasseurs estiment sans fondement. « Une appli de géolocalisation des chasses en cours, il n’en est pas question. Je suis totalement contre ça et je ne déclarerai jamais ma battue » a ainsi indiqué l’ineffable patron de la Fédération nationale de la chasse, Willy Schraen. Celui-là même qui déclarait il y a peu à propos des promeneurs dominicaux. « Ils n’ont qu’à se promener … chez eux. » Plus sérieuse l’ASPAS (Association de Protection des Animaux Sauvages) fustige la nécessité de posséder un smartphone et rappelle l’absence de réseau téléphonique dans « de nombreuses zones naturelles concernées par la chasse ». Elle pose aussi une question cruciale : « En cas d’accident, désormais, qui sera responsable ? »
Huit sur dix
Pour sa part, la Ligue de Protection des Oiseaux dénonce une erreur majeure du gouvernement qui s’appuierait sur de fausses idées. « Ce ne sont pas seulement les “bobos parisiens” qui sont favorables au dimanche non chassé puisque, dans les communes rurales, 75 % des gens soutenaient cette proposition. Le président commet une faute politique énorme : il demande à ses ministres d’être au plus près des citoyens, mais n’entend pas l’opinion de près de 80 % d’entre eux. »estime Allain Bougrain-Dubourg, le président de la LPO.
Rappelons que pour la seule année 2022, 90 accidents de chasse se sont produits. Et que la justice fait généralement preuve d’une grande mansuétude à l’égard des coupables, rarement condamnés à de la prison ferme, au contraire des responsables d’accidents de la route.
Une honte de ne pas avoir fait une journée sans chasse.Nous aurions pu commencer par une fois tous les 15 jours à minima.Comment se fait il que certains de nos voisins ont mis en place des journées sans chasse.
Ha ! mais j’oubliais les chasseurs travaillent la semaine donc sont obligés de chasser le dimanche. Pas les randonneurs
Qui ose encore aller se promener le dimanche ? Entre les vols de véhicule sur les places de stationnement et les tirs à bout quasi portant, le citadin a le choix de son sinistre
Horribles chasses qui ne régulent plus rien mais jettent en pâture bêtes et gens.
Le plan de destruction n’épargne plus personne.