Partout, c’est l’heure des bilans, des rétrospectives et des best of. Revoir indéfiniment les événements qui ont marqué l’année. Sous tous les angles, toutes les formes, encore et encore. Photos, images, séquences, visages, bribes d’interviews ou de textes. Sans beaucoup d’analyse ou de mise en perspective. Simplement du réchauffé, du rabâché…Revoir le couronnement d’Emmanuel Macron, nouveau monarque absolu d’une République plus solennelle que bien des monarchies constitutionnelles.
L’année Macron
Macron qui triomphe, Hollande qui s’éclipse sur la pointe des pieds et Fillon, en pleine débandade, torpillé par une affaire financière et familiale. Le hara kiri de « la droite la plus bête du monde »…Manchester et Londres puis Barcelone frappées par les énièmes attentats d’un radicalisme qui prêche la haine pour mieux récolter le sang. Les ravages de l’ouragan Irma aux Antilles et en Floride ou l’hommage quasi-national au chanteur Johnny Hallyday. Le deuxième titre national de l’ASM Clermont Auvergne, et une place de Jaude noire de monde, après une première finale perdue face aux Saracens dans le cadre de la toute petite Europe du rugby, en fait réduite à la France et aux îles britanniques. Ingurgiter une dernière fois le florilège d’événements ressassés et remâchés, jusqu’à l’indigestion, avant de tourner la page et de s’élancer vers d’autres chapitres …
Cache misère
L’exercice de la rétrospective constitue pour les médias de tout poil un cache-misère dont on use et abuse, dont on se sert et ressert à profusion. Il remplit les vides à une heure où l’information se met en sommeil. Pas grand-chose de savoureux à se mettre sous la dent au moment où les feux de l’actualité s’éteignent provisoirement pour que scintillent les paillettes, les strass et les illuminations des fêtes de fin d’année. Priorité est alors donnée à la famille, aux amis et à quelques turpitudes alimentaires. Des habitudes somme toute beaucoup plus digestes que cette profusion de rétrospectives à la limite de l’intoxication.
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