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photo Valentin Uta.
Edito

Le blues insidieux du dimanche soir

Chaque semaine, c'est pareil; chaque semaine, ça revient. Un malaise dont on ne parvient tout à fait à se débarrasser...

Que ne ferait-on pas pour éviter le blues insidieux du dimanche soir ? Que pourrait-on faire pour ne pas succomber à ce « petit » mal à l’âme récurrent, systématique, à cette micro-plaie qui se rouvre chaque semaine en dépit des saisons, des rencontres, des expériences, du temps qui passe inlassablement? D’où vient donc ce malaise diffus auquel succombent tant d’entre nous ? Est-ce une résurgence chronique de l’enfance et de l’adolescence quand s‘approchait l’heure de reprendre le chemin de l’école, synonyme d’une liberté perdue ? Quelque chose d’irraisonné dont on ne pourrait se débarrasser malgré les années accumulées? Ou bien le retour inévitable au bureau ou dans quelconque autre lieu de travail produit-il un effet comparable à celui de la perspective de retrouver les professeurs et les cours, les cahiers et les voisins de table ?

Similitudes

En fait, il existe bien des similitudes entre le monde scolaire ou universitaire et les milieux professionnels : le travail  y est  prôné comme la vertu essentielle, la hiérarchie y est déterminée et les professeurs ont parfois quelques airs de ressemblance avec les patrons ou les responsables de service. Le pouvoir de décision et de coercition leur appartient. Et puis, il y a l’organisation, les horaires stricts, le rythme des semaines, celui des journées. Sans oublier les « collègues » qui pourraient s’apparenter aux élèves, des compagnons que l’on ne peut choisir ou répudier.

L’ombre du lundi

De toute évidence, si le dimanche soir rend malade, c’est qu’y plane l’ombre pesante du lundi, ce jour honni où le réveil sonne, vous rappelant aux devoirs qu’impose la société. Le lundi, donc, est la source de bien des désarrois, un jour que l’on aimerait écarter définitivement, rayer de la liste hebdomadaire, fuir à tout jamais. Pour retrouver enfin la paix dominicale…

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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