La page du Tour de France (faudrait-il dire des « Tours de France » pour s’inscrire dans le politiquement correct ?) à peine tournée que l’actualité un peu lancinante des sports collectifs va reprendre le dessus. Le Clermont Foot 63 aborde sa troisième saison consécutive au sein de l’élite, ce qui- au regard de son budget- constitue déjà une performance.
Une place trompeuse ?
« Le petit qui grandit » titrait, vendredi dernier, le quotidien L’Equipe à propos du club auvergnat… Il est vrai que la dernière saison dépasse, et de loin, les prévisions des supporters les plus optimistes et les moins rationnels. Au lieu de lutter pour le maintien, ce à quoi il semblait logiquement destiné, le Clermont Foot 63 joua des coudes avec quelques cadors, terminant dans le sillage de Monaco et de Lyon à une improbable huitième place, avec dans sa besace dix sept victoires et huit matchs nuls. Cette prouesse traduit-elle une véritable montée en puissance ? Ou bien a-t-elle tenu à un concours de circonstances, une sorte de « spirale positive » ? Les prochaines semaines apporteront un semblant de réponse.
Exemplaire
Mieux vaut toutefois demeurer lucide. Plus petit budget de Ligue 1 (28 M€ contre 700 pour le P.S.G, 250 pour l’OM, 240 pour Lyon ou Monaco), sa compétition l’oppose naturellement aux plus modestes, certainement pas aux riches, aux plus huppés. Mais c’est justement parce que, jusqu’ici, il a admirablement su optimiser ses moyens- faire beaucoup avec peu- que le Clermont Foot est un exemple positif, une structure que l’on se plaît à encourager. Une sorte d’anti-Paris-Saint-Germain. Et à ce propos l’on oubliera pas la dernière journée du précédent championnat lorsque les joueurs de Pascal Gastien ont bousculé les partenaires de Messi, Neymar et M’Bappé leur infligeant une défaite sur leur propre pelouse. David humiliant Goliath : un joli conte dans une discipline qui n’a plus rien de romantique.
Commenter