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Chazottes Clermont 2028 / photo DR
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Culture Week-End

Clermont 2028 : le point sur le dossier de candidature avec Patrice Chazottes

Trois mois après l'annonce de l'intégration de la candidature de Clermont 2028 dans la liste des 4 finalistes, nous avons rencontré Patrice Chazottes directeur de l'association qui porte le projet de candidature au titre de capitale européenne de la culture pour faire le point sur l'avancé du dossier.

En début d’année, le dossier de candidature à la Capitale Européenne 2028 déposé par l’association Clermont-Ferrand Massif central, a été retenu pour figurer dans la liste des quatre finalistes français avec Montpelier, Rouen et Bourges. C’est donc une nouvelle étape que vit actuellement l’équipe qui doit désormais préparer la suite  comportant plusieurs éléments clés comme la rédaction d’un nouveau dossier et la préparation de l’accueil du jury.
Le point avec Patrice Chazottes, facétieux directeur de l’association.

7 Jours à Clermont : Depuis l’intégration dans la la « short list » qu’a fait l’équipe ?
Patrice Chazottes : On est parti  en vacances pendant trois mois… non en fait, on a attendu que le jury nous fasse les retours sur notre dossier, ce qu’il vient de faire. On a reçu l’analyse de notre dossier et celles des 3 autres villes en finale. Le jury a aussi expliqué pourquoi les autres candidates n’on pas été retenues. Maintenant que nous avons ce document de restitution, nous nous sommes mis en ordre de marche pour que sur les mois de mai et juin, on relance les ateliers de réflexion et les activités de programmation. En juillet nous passerons à la phase écriture du nouveau dossier qui doit être déposé avant le 3 novembre à 17h.

7JàC: Quels sont les point positifs que le jury a mis en avant ?
P. C : La thématique de Terre du milieu avec un peu de prudence malgré tout, le jury espérant que notre année ne sera pas une « année Tolkien » … mais ce n’est pas du tout le cas. Nous avons travaillé sur un récit, un récit que l’on veut partager et qu’on laissera écrire aux artistes. Qu’a fait Tolkien ? Il a inventé un récit, des personnages, des langues, des cartes tout un univers… nous on créera le notre. On a envie de tester le numérique, la littérature, la poésie… nous mettrons tous les arts sur cette thématique Terre du milieu, mais celle de 2030 ou 2040. Comme le dit Eric Fottorino, on va faire du « rétro futurisme ». On ne fige rien pour l’instant mais on a des idées à présenter au jury.

7JàC : Et dans le retour du jury y-a-t-il des choses qui vous ont alerté ?
P.C : Non pas du tout. On nous propose même d’aller plus loin sur certaines choses. Je crois que la candidature a plu, le risque que l’on avait était que le côté Massif central soir trop grand mais ce n’est pas le sujet. Il faut cependant montrer que l’on sera en mesure d’irriguer tout le territoire et que tout ce que l’on a proposé peut devenir réalité à un moment donné.

7JàC: Le jury doit aussi venir à Clermont ?
P.C : Oui, on prépare sa visite qui aura lieu en novembre. Les membres feront une tournée et nous les recevrons sur une journée de 9h à 18h. Le jury nous recevra aussi pour un nouvel oral en décembre. Donc on prépare tout cela.  En parallèle nous avions couché de nombreuses idées dans le premier dossier, il faut maintenant qu’elles soient concrétisées.

7JàC : Vous devez aussi parler financement ?
P.C : Oui il faut « embarquer » les collectivités qui avaient communiqué sur un budget prévisionnel qu’il faut maintenant consolider. Cela prend forme d’une tournée de ville en ville et de département en département pour présenter le budget et le faire valider par les différentes assemblées. Ce travail doit être terminé pour septembre. Donc, vous voyez que l’on travaille, un peu, beaucoup…

7JàC : Que va contenir le nouveau dossier ?
P.C : On part sur la base du premier dossier de 60 pages qui doit être enrichi. Il nous faut affiner le concept, défendre la candidature et montrer à l’Europe que si nous sommes choisis le résultat sera satisfaisant.

7JàC : La difficulté est de se projeter dans la société de 2028 ?
P.C : Oui c’est la difficulté. Ce que l’on va faire c’est imaginer une programmation avec des styles d’esthétique, des styles de projets, des styles d’artistes que l’on pourrait inviter. On veut aussi aménager un espace de liberté pour pouvoir attendre 2026 et adapter mais aussi proposer des projets. On doit montrer au jury que l’on a travaillé sur la programmation mais que l’on ne peut pas tout décider aujourd’hui. Cela, les membres le comprennent très bien car en effet le monde peut évoluer. Quand on dit que le Massif peut devenir le laboratoire de l’Europe, c’est pour pouvoir tester et réfléchir à des choses. Certaines ne seront peut-être pas satisfaisantes, mais c’est cela la vie, ce n’est des réussites permanentes.

7JàC : Vous êtes attendus sur l’aspect local . Que répondez-vous au monde culturel qui se pose des question sur son intégration au projet ?
P. C : En fait il y a deux choses :  le cadre général,  celui que l’on a décrit dans le premier dossier. Et puis il y a les appels à projets qui arriveront après 2024. Tous les acteurs culturels pourront postuler et faire des choses. Aujourd’hui on reste encore sur la question de comment mettre dans des lieux tout ce que l’on a déjà proposé. On parle aussi des regroupements des structures comme La Comédie ou la Coopé, comment faire en sorte que ces lieux soient aux couleurs de la candidature.  Il y a des lieux existants qui vont pouvoir proposer des projets, des lieux qui vont ouvrir aussi. Ces nouveau lieux correspondant à l’adaptabilité de la ville de Clermont dans sa trajectoire jusqu’à 2028 mais aussi 2030, 2035, 2040, c’est aussi cela que l’Europe regarde… Pas seulement la programmation.

7JàC : A ce jour, comment sentez vous la suite ?
P.C : Comment dire ? A la lecture des conclusions, je pense que le fait que l’on puisse gagner est peut-être encore plus proche que l’on imagine. C’est comme cela que je lis les conclusions, de manière très positive. Je pense qu’il faut s’y préparer et on va tout faire pour que le jury considère que notre projet l’emporte sur le reste.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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