Une comparaison poste par poste

Sur le papier, certains postes de l’équipe actuelle apparaissent aussi bien, si ce n’est presque mieux pourvus que ceux de 2020-2021.

Par exemple, le gardien N’diaye, avec quelques apparitions en Ligue 1, pourrait rivaliser avec Desmas, qui venait d’éclore en Ligue 2 la saison précédente avec Rodez et devait donc encore confirmer.

En défense, Konaté offre une expérience supérieure à Zedadka, qui n’était encore qu’un espoir lors de sa deuxième saison à Clermont alors que Ogier, bien que solidement ancré en Ligue 2 n’offrait pas nécessairement plus de garanties que Da Silva qui, malgré son âge avancé, présente un CV plus fourni.

Par ailleurs, des joueurs comme Saivet, avec une solide expérience en Ligue 1 et de Ligue 2, offrent des garanties comparables, voire supérieures à celles d’un Berthomier qui avait encore un peu de mal à enchainer les matchs.

Bassouamina déjà auteur de 17 buts en Ligue 2 ces deux dernières saisons, semble aussi légèrement au-dessus de Dossou qui arrivait d’Autriche, et Douane, ne présente pas beaucoup moins de garanties qu’Allevinah qui sortait d’une petite saison d’adaptation après son arrivée du Puy (N2).

Le poste de milieu récupérateur devrait lui aussi être supérieur cette saison, avec Gastien toujours en forme, Keita semblant être un joueur a fort potentiel (même s’il tarde à le prouver) et Magnin qui a désormais une expérience du haut niveau qu’il n’avait pas à l’époque.

Hountondji, en revanche, star de cet effectif 20/21 en début de saison, offrait plus de garantie que le pourtant très prometteur Jacquet (prêté par Rennes et qui ne symbolise pas les inquiétudes actuelles des supporters, bien au contraire).

Quelques points faibles persistent également, notamment au poste de latéral gauche où Armougom peine à convaincre, en comparaison à N’Simba, qui avait alors solidifié ce flanc de la défense.

De même, l’absence d’un attaquant de pointe confirmé laisse encore des incertitudes, bien que la saison 2020-2021 ait débuté avec des doutes similaires concernant Bayo, qui s’était révélé au fil des matchs après n’avoir commencé que dans la peau de doublure de Tell, qui lui non plus n’inspirait pas forcément la grande confiance.

Une profondeur de banc comparable

La comparaison s’étend aussi au banc de touche.

Cette saison, le club a attiré beaucoup de joueurs prometteurs venant de divisions inférieures comme Touré, Ackra, Mwimba, Kena Kabeya ou encore Baaloudj et Inchaud mais leur capacité à peser en Ligue 2 n’est pas encore avérée.

Il est donc tout à fait possible que ces derniers soient surtout remplaçants. C’est un des principaux éléments inquiétant les supporters sur la possibilité du club à bien figurer cette saison.

Or, en 2020-2021, Pascal Gastien avait essentiellement misé sur un onze type qui, la chance aidant, avait peu tourné, le banc contribuant peu aux résultats. Cette faible rotation n’avait pas empêché l’équipe de bien figurer en Ligue 2 et d’obtenir la montée.

En ce sens, le banc limité de la saison actuelle, composé en grande partie de jeunes joueurs ou de recrues encore en développement, n’est pas forcément un obstacle insurmontable, tant que l’effectif ne sera pas criblé de blessures ou suspensions.

Quelques zones floues

Si la montée en Ligue 1 de 2021 a été marquée par la stabilité d’un effectif dans lequel plusieurs joueurs étaient déjà là depuis quelques saisons, le Clermont Foot 2024/2025 doit composer avec la reconstruction après de nombreux départs.

Cependant, l’expérience des joueurs restants, notamment Gastien et Magnin, pourrait offrir un socle solide sur lequel bâtir. Le club doit néanmoins gérer avec un effectif encore en transition et la nécessité d’intégrer rapidement ses recrues.

Si l’équipe actuelle présente encore des faiblesses, particulièrement en attaque avec l’absence d’un buteur de référence, le club est toujours à la recherche d’un avant-centre et conserve la possibilité de recruter des joueurs libres (et il y a urgence à ce poste !).

Quelques ajustements peuvent encore être faits, et les récentes recrues expérimentées comme Saivet, Bassouamina ou Da Silva montrent des signes encourageants de performances. Tout comme Jacquet ou encore Douane malgré leur jeune âge.

Le Clermont Foot 63 pourrait donc posséder les ressources nécessaires pour viser le haut du tableau, à condition de trouver la bonne alchimie rapidement ainsi que les dernières pièces du puzzle.

Bichard, un rôle clé dans la dynamique

Et pour cela, comme Pascal Gastien en 2020/2021, Sébastien Bichard aura un rôle central dans la capacité du Clermont Foot à jouer les premiers rôles cette saison (voire à jouer la montée en ligue 1).

La gestion de l’effectif, des ajustements tactiques et l’intégration des nouveaux venus seront des éléments déterminants.

Si l’équipe parvient à atteindre une cohésion similaire à celle de 2020, les ambitions de haut de tableau ne seront pas interdites, même si la route semble longue.

Car c’est bien parce que l’équipe 2020/2021 a surperformé sous la houlette de Gastien, qu’elle est montée : on note par exemple que le quatuor offensif avait marqué pas moins de 52 buts ! Peu des joueurs offensifs présents cette année-là n’a véritablement confirmé par la suite…

Montée en Ligue 1 ? Peu de garanties, mais de belles perspectives

Le Clermont Foot 63 de 2024-2025 n’est peut-être pas l’équipe la plus solide de la division sur le papier, mais il ne l’était pas non plus en 2020-2021.

Le groupe actuel, jeune, mais aussi expérimenté, a le potentiel de rivaliser en Ligue 2 si les ajustements nécessaires sont faits et si les joueurs clés parviennent à exprimer leur plein potentiel.

L’histoire récente du club rappelle qu’une saison de montée se construit au fil du temps, et avec un peu de réussite, le Clermont Foot pourrait donc bien surprendre ses supporters une nouvelle fois.