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Chroniques

Beautés hasardeuses (2)

Dire à une femme qu’elle est belle comme un cœur est-il un compliment quand on sait qu’un cœur est une pompe aspirante et foulante qui agite un liquide pas très engageant ?

J’aurais bien aimé que de temps en temps on me parle grec, qu’on me dise que j’étais un adonis ou un apollon.

Être dans de beaux draps ne veut pas dire qu’on a fait une affaire au rayon lingerie de l’hypermarché.

Quant à faire, soyez un beau salaud. C’est plus esthétique.

Si l’on vous dit que vous êtes en beauté, ne prenez pas cela forcément pour un compliment. Cela peut vouloir dire que d’habitude vous ne l’êtes pas.

« C’est du beau ! » veut dire en général que ce n’est pas très beau.

 

Belle-mère, beau-père, ne sont pas forcément des notions esthétiques.

Dire de quelqu’un qu’il a une belle anatomie ne veut pas forcément dire qu’il a de beaux viscères.

La beauté n’existe que par comparaison. Je ne fréquente que les vraiment moches.

En fait, les gens ne sont pas émerveillés par la beauté. Ils sont émerveillés par leur émerveillement devant la beauté.

Il est rare que quelqu’un trouve qu’il a eu une belle mort.

On ne discute pas de la beauté, on reste béat.

 

Retrouvez demain l’intégralité de la chronique Beautés hasardeuses de Denis Langlois.

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Denis Langlois

Ancien avocat parisien spécialisé dans la défense des Droits de l'Homme. Écrivain, auteur d'une trentaine de livres dont "L'Affaire Seznec", "La Maison de Marie Belland" ou "La Politique expliquée aux enfants (et aux autres)". Écrit des aphorismes humoristiques qu'il a publié dans diverses revues, notamment "Fluide Glacial". Vit depuis une quinzaine d'années en Auvergne.

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