Chez certains, la beauté intérieure est bien cachée.
Être beau ne s’improvise pas. Moi, ça fait soixante-dix ans que je me prépare.
Amoureux romantique, il venait chanter tous les soirs sous les fenêtres de sa belle qui habitait près du centre de recyclage des ordures ménagères.
Lustre, joliesse, faste, sublimité, les Anciens avaient de la classe pour saluer la beauté.
Un prisonnier qui se fait la belle est en plus un esthète.
Je ne participe pas aux concours de beauté, d’ailleurs on ne me le demande jamais.
Les beaux paysages sont mortels, ils ne résistent ni aux touristes ni aux promoteurs immobiliers.
Si, tel Narcisse, vous vous mirez dans l’eau d’un lac, ne soyez pas idiot, munissez-vous d’un gilet de sauvetage.
Je ne dis « Autrefois, j’étais beau » qu’aux gens qui ne m’ont jamais connu.
« Nul n’est tenu à l’impossible » devrait être la devise des instituts de beauté.
Murmurez « L’azur du ciel est moins beau que le bleu de tes yeux », l’affaire est pratiquement dans le sac.
Grâce ou grasse, la beauté est parfois une question d’orthographe.
On dit de quelqu’un qu’il a de beaux restes quand il commence à être sacrément décrépit.
La beauté, paraît-il, ne se mange pas en salade. Il y a quand même de belles frisées.
Imaginez que le plus beau visage humain vu par un animal est un truc plein de trous et de bosses, qui de temps en temps émet des sons.
Avant de parler, demandez-vous si cela vaut le coup d’interrompre la beauté du silence.
Retrouvez demain la suite de la chronique de Denis Langlois: « Beautés hasardeuses » (2).
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