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Masque. Photo Anna Shvets Pexels
Photo Anna Shvets Pexels
Edito

Bas les masques !

A partir du 14 mars, le port du masque sera plus obligatoire dans les lieux publics sauf dans les transports en commun et en milieu hospitalier. Grande libération pour les uns, inquiétude pour les autres qui souhaitent conserver son usage, sur fond de reconfinement en Chine.

17 mars 2022… cette date sonne comme un jour de libération, de retour du fameux monde d’avant. Castex et Veran, dans un élan de grande bonté, nous autorisent à ne plus porter de masque à l’intérieur et à ne plus présenter de pass sanitaire dans les lieux publics. Mais la sensation est tout de même curieuse. Alors que depuis deux ans, son port est devenu un reflexe, une normalité quotidienne, il y a presque comme une appréhension à se promener partout à visage découvert. Ceux qui vivaient l’obligation comme une privation de liberté sont aux anges, les autres, pour qui, finalement, porter un masque n’est pas la mer à boire, se posent des questions sur l’évolution de la pandémie. Ces derniers jours, la courbe des contaminations remonte sous l’effet conjoint de la fin du port du masque en extérieur et d’une forme de relâchement général de la vigilance. Cela prouve que la pandémie ne s’est pas éteinte ; d’ailleurs disparaîtra-t-elle un jour ?

Fin du masque, retour de la bise ?

Cette curieuse habitude qui consistait à faire la bise à tout le monde, y compris à des gens que l’on ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, a disparu dès le premier confinement. Il faut bien le reconnaître faire « péter la bises » à tout bout de champs a parfois quelque-chose de pénible, parce que l’on a pas envie d’un contact corporel systématique. De plus, garder ses distances reste le dernier rempart contre les odeurs de transpiration, l’haleine café-clope et les relents de salades verte à l’ail dont le masque nous protégeait très efficacement depuis deux ans. Le 17 mars va-t-il également marquer le retour de la bise ? Pas si sur… Les habitudes liées aux gestes barrière sont sans doute installées durablement dans notre société ; le check a pris le pas sur la poignée de main et il pourrait bien le prendre sur la bise, qui de facto, resterai le privilège de la famille et des proches.

Redécouvrir les visages du quotidien

Comme rien n’est définitif, nul ne peut affirmer que le masque va rejoindre définitivement la boîte à souvenirs. Il faudra évidemment suivre avec attention les nouveaux variants mais seulement après les élections, cela nous laisse un bon mois de tranquillité. Après on verra, mais maintenant que le pli est pris, peut-être que certains d’entre nous, vont montrer le désir de continuer à le porter pour faire barrière aux traditionnels miasmes, à l’image des populations asiatiques qui ont commencé à en faire l’usage spontanément bien avant l’apparition du Covid-19. Quoi qu’il en soit, profitons du plaisir de retrouver ou de découvrir les visages du quotidien parce que l’on ne sait plus vraiment à quoi ressemblent toutes les personnes qui ont un métier public et que l’on croise durant nos journées. En principe, sans masque, ils doivent avoir le sourire.

 

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À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

4 Commentaires

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  • … Quant aux populations asiatiques le port du masque c’est pas tant pour les miasmes que pour se protéger de la pollution, les particules fines, particules beaucoup plus grosses que la dimension d’un virus, lequel passe à travers un masque comme un moustique à travers un grillage à moutons, ah, ah, ah ! Toute ma compassion et mon soutien moral à tous les hypocondriaques, particulièrement nombreux et pour lesquels il n’existait aucune étude, maintenant on sait.

    • Bien d’accord avec vous Alain.
      Quand une femme asiatique vous parle, elle va mettre sa main devant sa bouche pour la cacher, car c’est une cavité intime. Elle veut à la fois vous éviter de recevoir son haleine mais aussi protéger son intimité, son être. Donc pour elles, porter un masque en ce moment leur paraît extrêmement naturel. Ces faits sociaux se recoupent car les Asiatiques n’exposent que très rarement leur intimité en public et ont un respect de l’ordre très ancré.
      Leur atteinte à la vie privée est très importante à leurs yeux, et d’une certaine façon, le masque accentue cette volonté de rester dans l’anonymar !

  • Tout le monde fera bien comme il le souhaite, mais j’espère que les autorités ne viendront pas nous réimposer le port du masque. Ce serait franchement ridicule… Pourquoi ?
    Et bien comment faisions-nous avant 2020 ? 1/ Des virus, il y en a toujours eu ; 2/ Le taux de létalité de la Covid-19 et de ses variants est actuellement en-dessous de celui de la grippe, laquelle a toujours sévit. Pas de quoi en faire un drame, non ?
    Le souci, c’est que les médias ont accentué la soit-disant ‘dangerosité’ de la situation, en nous ressassant le nombre de décès quotidiennement pendant des mois et des mois. On peut comprendre que certains individus, les plus fragiles (psychiquement !) vivent dans cette psychose instaurée.
    A quoi jouaient-ils, sinon à vouloir terroriser la population ; ils auraient mieux fait de relativiser les informations provenant de l’AFP, les mettre en perspective et attendre avant de pouvoir faire un bilan final.
    Personnellement, la courbe des contaminations ne veut rien dire : 54 247 188 personnes ont déjà été injectées, on peut penser que si les contaminations repartent à la hausse, ce n’est simplement pas à cause des non-vaccinés – cela serait trop facile. A mon avis, il est dû au fait qu’il existe un cycle d’une population dont le système immunitaire n’est plus au top – bien aidé à cela par le renouvellement des doses – dont on ne sait toujours pas grand chose !
    Quant à notre fameuse bise… et bien je ne vois pas pourquoi il faudrait éviter ces moments de camaraderie et marques d’amitié. Enfin quoi… nous sommes des mortels en puissance, non ? Les gens réagissent à ce virus comme les générations de nos parents, où parler du cancer était tabou…
    Encore 30 ans avant que l’on se rende compte que le réalisateur de Hold-up, Pierre Barnérias, avait tout bon et que cette foutue crise sanitaire aura tout simplement été le plus gros scandale du siècle. Je ne dis pas que la Covid-19 n’a jamais existé ; je prétends qu’on l’a utilisé comme un prétexte !

    • Entièrement d’accord, analyse de bon sens François ! Je dirais : corruption systémique… Le temps de l’Histoire avec un grand H arrive et ça commence lentement mais sûrement à sortir, Telle l’étude détournée trafiquée concernant l’iverme…. où l’auteur du traficotage a été retrouvé dans les métadonnées du PDF. Quant à l’efficacité des produits injectés, chacun voit midi à sa porte, perso j’aime bien connaitre la composition du chocolat que je consomme… Le lis F.S. en accès libre, Reporterre, et il y a aussi la Belgique avec Bam News, bref des médias alternatifs Allez bientôt le retour du passe passe, de la muselière, avec le 6éme vaguelette, la 6éme dose médicament et cætera (septembre-octobre ou avant !). Comme disait fort à propos Philippe Meyer début années 80 sur F.I. : »nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et le futur ne manque pas d’avenir ». Toujours vrai, sauf que pour l’avenir on est mal barrés.

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