Pris en étau entre l’obligation d’agir pour la santé publique et le climat et la crainte des mouvements sociaux, le gouvernement a fait marche arrière en matière de restrictions de circulation dans les ZFE, Zones à Faible Émissions. La règle a été assouplie et seules les villes qui affichent un taux de pollution supérieur à la règlementation devront appliquer le calendrier initial qui comprend l’interdiction de circulation aux véhicules Critère 3 et 4. Les villes qui restent en dessous du seuil laissent donc temporairement, un peu de répit aux propriétaires de ces classes de véhicules.
Le milieu automobile affiche une certaine satisfaction, lui qui a toujours dénoncé le fait que la couleur de la vignette Critère est attribuée en fonction de la norme Euro, donc par rapport à l’âge du véhicule et non des émissions elles-mêmes. Un petit moteur ancien mais bien entretenu n’émet pas forcement plus de polluants qu’un moteur de grosse cylindrée classé 1 ou 2.
A Clermont, l’assouplissement ZFE ne change rien
Clermont qui développe pourtant une politique environnementale volontariste avait pointé depuis longtemps la problématique sociale liée à la mesure, les voitures écologiquement correctes n’étant pas très bon marché. L’assouplissement gouvernemental ne changera rien dans la capitale auvergnate puisque seul les véhicules professionnels très anciens sont concernés par la ZFE entrée en service le 1er juillet dernier.
Pas de changement non plus du côté de la vignette qui reste obligatoire pour tous les véhicules, puisque le principe du « pas de vignette = véhicule polluant » est toujours de mise.
Qualité de l’air
Ce sont donc les mesures du seuil de pollution qui font foi et plus particulièrement celles des émissions de dioxyde d’azote, le fameux NOx pour l’application des règles ZFE. La valeur maximale limite est fixée à 40 µg/m3. Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen dépassaient ce seuil en 2022, alors que Clermont est resté à 29 µg/m3. Ces dernières années, le taux affiche, dans de nombreuses villes, un taux en baisse mais il ne faut pas s’en contenter pour autant, puisque l’OMS, Organisation mondiale de la santé préconise de ne pas dépasser 10 µg/m3. Les ZFE ont donc encore de l’avenir car il convient de rappeler que selon Santé Publique France, 40 000 personnes décèdent prématurément chaque année en France à cause de la pollution de l’air.
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