Yasushi Noro est Maître de Conférences à l’Université d’Okayama au Japon. Au début des années 2000 son univers quotidien était plutôt l’Université Blaise-Pascal, une des deux Universités Clermontoises de l’époque. C’est précisément Blaise Pascal qui avait attiré ce jeune Japonais dans la capitale auvergnate où il ne connaissait personne. « Je n’avais pas choisi Pascal, c’est lui qui m’a tendu la main » se plait-il à dire aujourd’hui. A la fin de ses études, Yasushi Noro a présenté une thèse sous la direction de Dominique Descotes intitulée « Un littérateur face aux événements du XVIIe siècle – Amable Bourzeis et les événements dans sa biographie ».
Qui est Amable Bourzeis ?
Si Pascal est connu d’à peu près tous les Clermontois, ce n’est pas le cas d’Amable Bourzeis, que l’on considère comme le « Patriarche des Jansénistes ». Né à Volvic en 1606, cet homme de lettre et d’église était le « serviteur de plume » de Mazarin et Colbert. Il fut, sous l’impulsion de Richelieu, l’un des premiers membres de l’Académie française, dont il prononcera le deuxième discours. La thèse de Yasushi Noro a fait l’objet d’une publication en 2018 dans une version allégée aux éditions Classiques Garnier sous le titre « Une vie à la trace. Amable Bourzeis, écrivain (1606-1672) ». L’ouvrage suit la carrière de l’auteur pour définir ce qu’est une biographie qui ne cède pas à l’illusion biographique.
Mercredi 20 mars à l’issue d’une conférence organisée à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie par les deux Cercles littéraires et artistiques Catherine de Médicis et Madame de Sévigné, et des étudiants et enseignants du master Métiers du Livre de l’UCA, Yasushi Noro s’est vu remettre le Prix Régional de la Francophonie 2019 pour son ouvrage, récompensant ainsi un énorme travail de recherche et une valorisation du patrimoine littéraire Français.
Photo d’illustration : Yasushi Noro lors de la remise du Prix à l’Hôtel de Région, en présence de J.P. Brenas, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes et Christophe Giron, président du Cercle Catherine-de-Médicis.
Commenter