Entre Noël et le jour de l’an. Entre la dinde aux marrons et les huitres, les marrons glacés et le chocolat. Entre la famille et les quelques amis, le petit jésus de la crèche et le gui. Entre deux réveillons, deux figures imposées, un estomac lourd et une gueule de bois.
Les sapins, maintenant, sont déplumés, les cadeaux désemballés, les portemonnaies dégarnis, les portefeuilles déconfits, les perspectives sur leur trente et un. Ca n’est pas encore le moment de mollir. Ceux qui sont seuls restent seuls malgré tout. Envers et contre tout. Seuls avec leurs souvenirs. Encore faut-il avoir des raisons de faire la fête.
Digestion, indigestion
Une semaine particulière. C’est encore 2022 pour quelques jours mais les médias se livrent déjà à d’insipides et indigestes rétrospectives : Ukraine, Macron, climat, inflation-record, mort de la reine Elizabeth, Covid, Coupe du monde de football au Qatar. Resucés, ressassés. Et resservis… N’auraient-ils rien d’autre à se mettre sous la dent ou bien cèdent-ils simplement à la facilité ? Et lorsque ça n’est pas à une rétro, les téléspectateurs ont droit à un best of, compilation reprise d’année en année, invariablement, inlassablement. Le même type qui se casse la figure au même endroit, ça fait toujours rire.
Sans surprise
Ce qui ne change pas non plus ce sont les grèves à la SNCF et les usagers laissés en rade, les familles décomposées en la circonstance. Un grand classique, une tradition typiquement française. A classer peut-être au patrimoine mondial de l’Unesco comme la baguette de pain ou le repas gastronomique. Quand les préoccupations de quelques-uns l’emportent sur l’intérêt de la plupart…
Sur la place de la Victoire, le marché de Noël est en cours de démontage. On plie les gaules sous la silhouette stoïque de la cathédrale qui en a vu d’autres, évidemment. Maintenant, il est l’heure de se souhaiter une bonne année prochaine.
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