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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

La fascination des hauteurs

Il y a les hauts sommets qui n'ont cessé d'éblouir les hommes. Chacun à sa taille, pourtant, et les montagnes du Massif-Central ne manquent pas d'attraits.

La planète terre est recroquevillée, plissée, hérissée, escarpée, chahutée, cicatrisée, bouleversée, tailladée, érodée, égratignée sans cesse. Les massifs montagneux y pullulent comme les boutons sur le visage d’un adolescent. Des reliefs qui se sont constitués au fur et à mesure des phénomènes naturels, du choc des continents, des plissements de terrain, des éruptions volcaniques, de l’écoulement des eaux et, dit-on, de quelques météorites qui se seraient écrasées sur la terre jusqu’à provoquer la disparition de nos lointains ancêtres, les dinosaures. Le monde est ainsi façonné par des forces phénoménales, sculpté, modelé par la nature elle-même au fur et à mesure des ères géologiques et de manière incessante. Chaque seconde.

Vers le ciel

Ici, superbes, se dressent les reliefs ciselés de l’Himalaya ; là, splendides les Alpes ou les Rocheuses ; l’Atlas ou les Andes ; l’Oural ou le Kunlun. Des montagnes majestueuses, somptueuses aux sommets impressionnants, aux pics gigantesques, aux falaises abruptes, aux parois vertigineuses, aux murs colossaux, aux glaciers qui s’écoulent le long des pentes. Ou plutôt s’écoulaient puisqu’ils sont désormais sérieusement menacés par le réchauffement climatique. Des sommets demeurent, toutefois, où jamais la neige ne disparaît. Ô, la belle planète bleue et blanche, aussi …

Plus modestes

Evidemment face à ces (monstres), le Massif-Central fait un peu pâle figure. Il joue en deuxième voire en troisième division. Ce qui n’enlève rien, d’ailleurs à la beauté de ses paysages. Point d’Everest ou de Kilimandjaro, pas de Mont-Blanc ou de Dhaulagiri. Mais le Gerbier des Joncs, le Pierre sur Haute, l’Aigoual, le Sancy, le Plomb du Cantal, des petites montagnes à la forme de collines que l’être humain peut gravir sans (trop) de difficultés, entourés de plateaux balayés par les vents. Et dans ce panorama singulier, les hommes ont implanté non seulement une agriculture spécifique mais aussi des stations de sports d’hiver qui, elles- mêmes, se contentent des seconds rôles. L’Auvergne, avec ses paysages volcaniques, reconnus au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses particularités, n’est pas un pays de haute montagne et il n’a pas à en rougir, ou à en être complexé. La nature et les millénaires, simplement, en ont voulu ainsi.

 

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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