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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Quelques réflexions post Coupe du Monde

A l'issue de la séance de tirs au but, la France a dû céder la Coupe du Monde de football à l'Argentine. Fin d'un feuilleton a duré quatre semaines.

Le boycott de la Coupe du Monde qatari, appelée par de nombreux responsables, a fait flop. Et globalement, les dirigeants du petit émirat ont gagné leur pari : plutôt qu’affaiblis, ou contestés, ils sortent renforcés de cette compétition. Les quelques brassards « arc en ciel » affichés ici ou là par les équipes, sans beaucoup de détermination, ni de courage, n’ont en rien pesé sur le déroulement de la manifestation. En assistant successivement à la demi-finale puis à la finale, Emmanuel Macron a aussi, à sa mesure, contribué à donner un blanc-seing aux organisateurs moyen-orientaux.

Nationalisme ou chauvinisme ?

Il y aurait donc de bons et de mauvais sentiments patriotiques. L’exaltation du drapeau serait noble dès lors qu’elle emprunterait la voie du sport et du football, en particulier. Et même quasiment acceptable lorsqu’elle débouche sur des incidents, des violences comme ce fut le cas à la suite des matchs Maroc- Portugal et France-Maroc. Au contraire, elle serait douteuse, voire condamnable, lorsqu’elle toucherait à la sphère politique. Une conception à géométrie variable qui interroge sur la place que l’on réserve au sport dans notre société.

Démagogie au fronton

A l’occasion de l’improbable demi-finale France-Maroc, le drapeau rouge frappé d’une étoile à cinq branches fut hissé sur le fronton de la mairie de Carhaix, aux côtés de ceux de la Bretagne, de la France et de l’Ukraine. Un geste évidemment symbolique qui fut diversement apprécié. Il aurait été davantage compréhensible si la municipalité en question avait fait preuve des mêmes égards pour nos voisins immédiats anglais, quatre jours auparavant, à l’occasion du quart de finale. Le choix des uns et non des autres apparaît arbitraire, un rien démagogique et un tantinet discriminatoire.

Les limites de l’opportunisme

Sans dominer pleinement son sujet, sans produire un jeu véritablement attrayant, l’équipe de France aura donc fait preuve d’opportunisme jusqu’à la finale. Déjà bousculée par l’Angleterre en quart, elle a été archi-dominée par l’Argentine, hier, pendant 80 minutes avant de revenir dans le match de manière improbable. Cette fois, néanmoins, la fameuse baraka de son entraîneur, Didier Deschamps, n’aura pas suffi lors de la séance de tirs au but. Avouons-le, les meilleurs footballeurs, les plus techniques et les plus audacieux, l’ont emporté au stade de Lusail. Une conclusion somme toute logique…

 

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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