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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Une Coupe du Monde au soleil-levant

Vingt nations pour six semaines de compétition. La Coupe du Monde de rugby prend ses quartiers au Japon, loin, très loin, des terres originelles du ballon ovale.

C’est une petite planète. Restreinte. Un microcosme encore plus ou moins épargné par les effets de la « mondialisation sportive ». Le rugby a l’accent anglais et conserve une partie (seulement) de ses traditions, à l’issue de la deuxième décennie de ce XXI e siècle dont on ne sait où il nous conduira. A l’heure donc où la géo-politique planétaire est sérieusement bousculée, le ballon ovale demeure solidement ancré sur le territoire européen, autour du Royaume Uni, et sur le continent austral dans des états membres du Commonwealth. Un nid douillet, confortable, où le jeu s’est épanoui malgré l’ombre pesante du ballon rond aux prétentions tyranniques. Compétition au sommet qui met aux prises les ténors de l’hémisphère sud et nord et de courageux seconds rôles, transformés en victimes expiatoires, la Coupe du Monde ne peut en réalité échapper à l’une des cinq nations-phare de ce sport singulier. Et loin de la renommée universelle d’un Tour de France ou, bien-sûr, des Jeux Olympiques, elle n’intéresse qu’une fraction de l’humanité, à l’écart des puissances émergentes, de l’Inde à la Corée, de la Chine au Brésil.

Des jalons au Japon

La Coupe du Monde de rugby va pourtant sortir des sentiers battus, émigrant vers l’Asie, un territoire à défricher et plus exactement vers le Japon où, timidement, le ballon ovale a déjà posé ses jalons. Avec plus de 120.000 licenciés, un jeu généralement léché, offensif, à la kamikaze, le Japon n’est pas tout à fait le parent pauvre de la compétition. Et une certaine ferveur devrait accompagner l’épreuve, tout au long de ces six prochaines semaines, de Tokyo à Shizuoka en passant par Kobe, Yokohama ou Sapporo.

Clermont bastion

Sur cette petite planète à la forme ovale, la ville de Clermont-Ferrand représente une vraie place forte, un bastion reconnu et estimé. Non pas pour ses deux titres de champions de France, qui, au plan de l’histoire, ne la place pas très haut dans la hiérarchie nationale. Mais plutôt parce que la culture rugbystique y est profondément enracinée, fruit d’un long travail accompli par un club pas tout à fait comme les autres du fait de ses liens inextinguibles avec une entreprise cotée au CAC 40. Ce savoir-faire, adossé à des moyens conséquents, est reconnu au niveau international et quelques-unes des pointures mondiales foulent ainsi régulièrement la pelouse du Stade Marcel-Michelin. C’est pourquoi à Clermont, un peu plus qu’ailleurs, on portera un regard attentif (malgré des horaires inconfortables) sur ce mondial japonais pour lequel on ne donne pas cher des chances de l’équipe de France face au XV de la Rose ou aux ogres néo-zélandais.

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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