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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Un pass qui n’est pas prêt de passer

Prévu, dans un premier temps jusqu'au 15 novembre, le pass sanitaire va être prolongé et, peut-être, réservé à ceux qui auront subi une troisième injection. Le gouvernement veut à tout prix garder la main sur la gestion de la crise alors que se profile l'élection présidentielle.

C’était au cœur de l’été. Le pass sanitaire, idée que l’exécutif avait, dans un premier temps, écarté, débarquait. Un tri sélectif entre le bon grain et l’ivraie, entre les vaccinés et les réfractaires. Une saison plus tard, la prolongation du dispositif est dans les tuyaux. Jusqu’au 31 juillet 2022. Au minimum… Une façon, pour le pouvoir, de garder la situation sanitaire sous contrôle, en ces temps où s’annoncent les joutes électorales. Le contraire nous eut étonné.

Un certain flou

On ne sait rien, en réalité, de la façon dont le virus va évoluer durant les prochains mois. L’incertitude règne, même au sein d’autorités médicales qui se sont parfois montrées péremptoires. Seuls les chiffres actuels témoignent d’une évidente amélioration, qui pourrait inciter à un certain optimisme et à relâcher la pression instaurée sur la société. Passablement échaudé, sur le qui-vive, le gouvernement va pourtant probablement choisir la prudence quitte à maintenir un haut niveau de contraintes.

Qu’importe si Olivier Véran, l’incontournable ministre de la santé, promettait que le fameux pass n’irait pas au-delà du 15 novembre. La parole a-t-elle encore un sens dans le monde politique ? Balayées, donc, les promesses… elles n’étaient là que pour faire avaler la pilule à des Français qui, globalement, se sont montrés extrêmement disciplinés et soumis durant toute la période que nous venons de traverser, acceptant le confinement, comme le port du masque, la fermeture des commerces et la restriction massive des libertés. Sans trop broncher, sans trop rechigner. Aujourd’hui, le gouvernement évoque même la possibilité de réserver, à moyen terme, le pass aux personnes qui auront reçu une troisième dose de vaccin. L’opposition, pour sa part, ne moufte pas.

D’autres préoccupations

Le Covid justifierait donc les moyens. Même les plus discutables. Le bon peuple français, celui qui se rendra dans les urnes au printemps prochain, a désormais d’autres chats à fouetter avec la hausse spectaculaire et incontrôlée de l’énergie. Il se trouve aux prises avec des factures qui s’envolent. Une situation qui pourrait devenir explosive et donner des maux de tête au chef de l’Etat et à sa majorité.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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