Que n’a-t-on entendu de prétendus experts et de « monsieur je- sais-tout » nous affirmer qu’après le (ou la ?) Covid plus rien ne serait comme avant. Je les entends comme si c’était hier, pérorer, jacasser, disserter, certifier, sans l’ombre d’un doute. Prophétiques, visionnaires, ils nous expliquaient donc, péremptoires, que l’épisode allait entraîner inévitablement un nouveau rapport au monde, au travail, à la nature, aux autres, à soi-même, en somme un grand chambardement. Selon eux, un mal pour un bien…
Quelques souvenirs
Je repensais à cette période particulière en attendant mon tour dans la salle d’attente d’un cabinet dentaire, cherchant en vain une pile de vieux magazines à parcourir d’un œil distrait et, pourquoi pas, une page à arracher discrètement et à glisser dans la poche de mon blouson puisque nul n’est parfait. « Ah oui, c’était avant… » me suis-je dit, privé désormais de mes rares et éphémères relations avec « Paris Match », « Gala » ou « Auto Plus ».
J’y pense et puis j’oublie…
En fait que reste-t-il de palpable de la séquence Covid, trois ans plus tard ? Presque rien, sinon quelques individus, relativement marginaux, qui déambulent encore dans les rues un masque sur le visage tels des fantômes, par prudence ou par habitude. Le virus n’a pas disparu, il a même trouvé une forme de rythme de croisière et est devenu, selon les médecins eux-mêmes, une maladie infectieuse comme une autre. A l’image de la grippe saisonnière. Le monde, lui, va exactement comme il allait. Pas très bien si l’on en juge l’actualité de ces dernières semaines ou l’état de la biodiversité… Mais c’est une toute autre histoire.
Quant aux experts en tout genre, ils ont trouvé évidemment d’autres sujets pour rebondir, d’autres chats à fouetter pour donner la leçon et fixer la sentence. Ils nous entourent non seulement dans les médias mais dans notre quotidien, au bistrot, au travail ou en famille. Toujours aussi sûrs d’eux, ils se trompent si rarement…
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