Les récents déboires sur la ligne Intercités entre Clermont et Paris ont de nouveau mis en lumière les dysfonctionnements récurrents sur cette ligne et les faiblesses de l’organisation des services voyageurs, notamment lors des incidents. Un retard de 20 heures puis un nouveau retard de 4 heures suite à des chutes d’arbres sur la voie, deux jours plus tard, cela commence à faire beaucoup, même si la SNCF n’est pas responsable de la météo.
Du coup, la classe politique commence sérieusement à s’agacer et réclame de la considération.
Les politiques mobilisés
C’est Delphine Lingemann qui a été la première à dégainer en envoyant une lettre à Christophe Fanichet, Président Directeur Général de SNCF Voyageur. Après le retard record de 20 heures, la députée souhaitait clairement dénoncer des problèmes de gestion d’équipes sous-dimensionnées qui conduisent à des situations calamiteuses pour les usagers du train reliant les deux capitales
Laurent Wauquiez quant à lui à mis un coup de pression à la Première ministre pour lui rappeler les engagements de l’État sur la modernisation de la ligne auxquels il sera particulièrement attentif. Il a également évoqué son incompréhension à propos du non recours de l’État face à la demande d’une étude d’impact supplémentaire de la part de l’Autorité environnementale.
Enfin, Edouard Philippe, de passage en Auvergne, s’est montré particulièrement attentif au contenu de la pétition Clermont-Paris en 2h30 c’est possible qui vient de dépasser les 10 000 signatures. L’ancien premier ministre a compris la problématique indiquant que la liaison Paris-Le Havre connait elle aussi le problème de temps de liaison.
Des billets de train à prix réduits
La mesure ressemble à un coup pour calmer les esprits à moins que ce ne soit une tentative de rapprochement de la classe moyenne, toujours est-il que Clément Beaune, Ministre délégué chargé des transports a annoncé, durant le weekend, des billets Intercités à prix réduits pour les vacances d’été mettant en avant le droit à tous, et pas seulement les jeunes, de partir en vacances. L’application de cette mesure sera précisée très vite. Une question reste cependant en suspens les voyageurs pour Paris, même pour les vacances se méfient de la fiabilité de la ligne et se tournent de plus en plus vers les bus et le covoiturage. Auront-ils envie de risquer l’expérience de devenir des « naufragés du rail « ?
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