La rédaction de 7 jours à Clermont a choisi de passer sous silence les déboires récurrents et quasi quotidiens des usagers du train Paris-Clermont, partant du principe général, applicable à l’ensemble de l’actualité d’ailleurs, qu’il vaut mieux parler des trains qui arrivent à l’heure plutôt que de ceux qui arrivent en retard. Mais lorsque l’épisode se révèle totalement abracadabrantesque, il est difficile de le passer sous silence.
Le record de 17 heures de retard inscrit en juillet 2022, vient d’être battu ce weekend avec des passagers qui ont pu poser le pied sur le quai de la gare de Clermont 19 heures après être partis de Paris.
19 heures : un nouveau record à battre pour le Paris-Clermont
L’Intercités 5979 part de Paris-gare de Lyon (et pas de Bercy) dimanche, à 17 h 57. Arrêt non prévu en gare de Gien dans le Loiret à 19h10. La SNCF évoque un problème de caténaire lié à la météo et annonce qu’elle attend une équipe pour réparer. Le personnel de bord a, semble t-il, des infos différentes. La gare de Gien est comment dire… peu hospitalière un dimanche après-midi de juin. À 2 heures du matin, la réparation n’a pas pu être faite, le train repart donc d’où il vient, c’est à dire Paris. Certains voyageurs sont, malgré tout, descendus du train et tentent de rejoindre Nevers par leur propres moyens et une bonne dose de courage. Ceux qui restent à bord, retrouvent Paris à 4 heures du matin et un TGV à quai qui leur sert d’hôtel pour deux heures d’un curieux sommeil. Entre temps, on leur apporte enfin de quoi se nourrir et une couverture. Ils sont invités à monter à bord du train de 6h58 gare de Lyon ou celui de 9 heures gare de Bercy. Des trains doublés pour accueillir les naufragés. Le 6h58 part finalement avec 1h30 de retard. Les passagers qui ont pris cette option, arrivent à Clermont 19 heures après être partis : record battu !
Toujours le même problème de communication
Finalement cet épisode ressemble à celui de 2022 dans le déroulé et dans les solutions apportées par la SNCF. Ce qui n’a pas changé non plus, c’est le manque d’informations précises données aux voyageurs laissés dans le flou. Ce point aurait du être amélioré puisque telle était la volonté du Ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, venu à Clermont l’été dernier suite au retard de 17h, pour mettre en place des réunions de suivi visant notamment l’amélioration du système de communication de la SNCF envers ses voyageurs. Manifestement les intentions sont là mais dans les faits les moyens mis en œuvre se révèlent insuffisants lorsque pareille situation se révèle en particulier un dimanche.
Les raisons des défaillances régulières sont connues, ne revenons pas dessus. Mais le minimum dans pareil cas serait que la SNCF assure un service de communication fiable, car rester 19 heures dans des trains sans savoir réellement ce qui se passe et avec un sentiment d’improvisation totale, est carrément insupportable pour les voyageurs.
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