À quatre jours de l’ouverture du Sommet de l’Élevage, tout s’agite du côté de la Grande Halle d’Auvergne. La 33e édition de cette manifestation professionnelle ouverte au public, affiche complet côté exposants. Ils seront cette année 1 650 sur 97 000m² ; c’est donc un nouveau record qui est battu avec 5 000 m² de plus que lors de l’édition 2023. Le prestataire qui installe les chapiteaux, le même que celui des Jeux Olympiques 2024, a annoncé avoir déployé 40 000 m² de matériel.
Objectif 120 000 visiteurs
Jacques Chazalet, président du Sommet de l’Élevage se montre serein à quelques heures de l’ouverture et espère pouvoir annoncer prochainement que la barre symbolique des 120 000 visiteurs a été franchie. « L’édition est en croissance en terme d’exposants. La situation sanitaire au niveau de l’élevage est un peu compliquée mais elle permettra quand même d’avoir un grand nombre d’animaux*. La situation économique au niveau de l’agriculture est assez favorable malgré les manifestations du début de l’année et les non-réponses qui ont été amenées, il faut quand même le souligner. Il y a eu des récoltes fourragères même si la qualité n’est pas au rendez-vous, donc la situation au niveau de l’agriculture n’est pas aussi catastrophique que pour certaines années que l’on a pu connaître ». Le président ne cache cependant pas que, suite à la mise en place du nouveau gouvernement, des réponses sont vivement attendues en particulier par les organisations syndicales. La présence d’Anne Genevard est d’ailleurs annoncée durant la manifestation.
Un sommet d’envergure internationale
La renommée du Sommet étant devenue internationale au fil des éditions, rien d’étonnant de constater que, pour 2024, 32 pays différents seront représentés par 300 exposants internationaux. Le Kazakhstan est le pays mis à l’honneur cette année. « Nous aurons des visiteurs européens principalement mais aussi beaucoup de visiteurs du Kazakhstan, de l’Iran, de l’Asie centrale de manière générale. C’est une zone agricole très importante, en grand développement ». Jacques Chazalet rappelle l’importance de prendre en considération la production agricole du Kazakhstan, neuvième plus grand pays du monde en matière de superficie, pouvant commercer avec la chine et les pays de l’ancien bloc soviétique. Son agriculture représente 4,7 % de son produit intérieur brut et ses exportations majeures sont le blé et le bétail. Ce pays et ses voisins sont davantage sur la ligne du développement pour nourrir leurs populations que sur la durabilité. Ses représentants viendront cependant comme tous les autres visiteurs professionnels, observer la technologie de l’élevage français, tant au niveau de la génétique que des méthode d’élevage, de construction, de gestion des troupeaux, des soins apportés aux bêtes grâce à un environnement vétérinaire, certes contraignant mais qui est un des plus performant de la planète.
Produire plus plus et durable
Depuis l’édition 2023, le Sommet de l’Élevage se présente comme le « Mondial de l’élevage durable ». « Avec les organisations et les chambres d’agriculture, on réfléchit à de nouveaux modèles de production, d’élevage, d’autonomie fourragère et de résilience » explique Jacques Chazalet. « Le mot durable n’est pas forcement et uniquement lié au pastoralisme et à l’élevage intensif. Le mot durable c’est voir toutes les techniques qui permettent de produire plus et mieux. Cela est très complexe car cela veut dire que l’on rentre dans une adaptation à la fois du sol, du climat, des potentiels fourragers, des potentiels des animaux à revaloriser ces fourrages… c’est d’autant plus complexe que l’on travaille sur du vivant. Cette chaîne globale est de plus en plus travaillée et surveillée et c’est vrai que les nouvelles technologies nous permettent de collecter davantage d’information, de les travailler et de les mettre à disposition des exploitations ». Les exposants de machines agricoles plus propres notamment avec des nouveautés sur l’énergie, sont présent mais le gros du travail sur la durabilité se fait au niveau du sol avec de nouvelles techniques, avec la maîtrise des adventices « On ne peut pas parler d’alternatives, mais plutôt de nouvelles technologies qu’il faut mettre en œuvre en tenant compte des changements climatiques, des nouvelles attentes des consommateurs et de la pression qu’il y a aussi sur l’utilisation des pesticides. Il n’y a pas d’oppositions à avoir, il y a des techniques à mettre en œuvre pour faire progresser la production ».
33e Sommet de l’Élevage du 1er au 4 octobre 2024, Grande Halle d’Auvergne et Zénith. Programme complet sur le site de l’événement.
*Sur les 2 000 initialement prévus, 1600 seront présents. le contingent bovin sera normal, celui des ovins sera réduit à 60 têtes qui seront présentées mais qui seront privée du traditionnel concours.
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